Sunday, December 4, 2016

LES BEAUX JOURS D'ARANJUEZ - PETER HANDKE


LES BEAUX JOURS D'ARANJUEZ - PETER HANDKE

Les beaux jours d'Aranjuez - Peter Handke




PETER HANDKE

 
Les beaux jours d'Aranjuez
Un dialogue d'été

 
Éditions Le bruit du temps,
Version originale française de l'auteur,
2012.

 

 

 
L'HOMME
LA FEMME

 

 

 
Et de nouveau un été. De nouveau un beau jour d'été. Un jardin. Une terrasse. Une femme et un homme sous les arbres invisibles, seulement audibles, avec un vent d'été doux qui, d'un temps à l'autre, rythme la scène. Une table de jardin assez large, vide, entre la femme et l'homme. Les deux, habillés avec des vêtements d'été, plutôt clairs pour la femme, plutôt foncés pour l'homme, comme hors du temps, sont assis à bonne distance. Eux aussi comme hors du temps, en dehors de n'importe quelle actualité et en plus en dehors de n'importe quel cadre historique et social – ce qui ne signifie pas qu'ils se trouvent en dehors de la réalité – peut-être au contraire?
(…)
Page 11

 

 

 

 
(…)
L'HOMME
roule doucement une pomme en travers de la table.
Est-ce qu'il y avait du sang?

 
LA FEMME
Pourquoi tu poses une question comme celle-là?

 
L'HOMME
Parce que c'est prévu.

 
LA FEMME
Non. Il n'y avait pas de sang. Il n'y avait rien du tout. L'éclair qui m'avait frappée, m'a laissée indemne. J'ai juste saigné du nez.

 
L'HOMME
Et qui était celui qui t'a percée, l'éclair? Un Dieu? Le dieu de service?

 
LA FEMME
Pose-moi une autre question.

 
L'HOMME
Comment as-tu continué? Tu es restée sur la balançoire? Tu as continué à te balancer?

 
LA FEMME
Je ne sais plus. Et je ne veux pas le savoir. Ce que je sais : cet instant sur la balançoire, haut dans les feuillages du verger, moi enfant transformée en reine, dure toujours. Il est valable jusqu'aujourd'hui. Même si je suis restée une reine exilée. La reine d'un monde autre que celui-ci, d'une planète différente, et pas question de quelque trône que ce soit – dès l'instant de ma transformation j'ai été en même temps privée, non seulement de l'enfance mais, en plus, de toute légitimité d'une habitante du monde habituel, de ma planète terre, là. Catapultée dans l'univers comme reine d'une destination inconnue, je suis devenue ici-bas entre les arbres tout près des miens, chats et chiens inclus, un être illégal, une hors-la-loi, marquée dans mon for intérieur sans fer rouge spécial, d'un fer rouge au-delà de toute rougeur. D'abord : doux effroi on ne peut plus doux. Effroi accompagné d'une douceur on ne peut plus universelle, plus royale. Et puis : douceur royale suivie d'un tout autre effroi – frayeur, terreur – cette apparition de l'origine du monde signifiait aussi : interdiction de séjour, à partir de cet instant, sur cette terre familière. Effroi doux – douceur d'un au-delà – nouvel effroi sans la douceur – rappel de la douceur – et cetera, et cetera, jusqu'à maintenant. Mouvements d'une autre balançoire. Tant pis? Tant mieux? J'avais rejoint quand même les miens ce jour-là comme si rien ne s'était passé, avec un secret durable, tantôt ravissant, tantôt... Et, ah, maintenant je me souviens : cet éclair ne me traversait pas d'en haut mais d'en bas, il émanait de la terre, et il ne me brûlait aucun os, il me plantait plutôt une deuxième colonne vertébrale, une bien plus forte, et, ah, il me fouettait, un coup de fouet qui était le contraire d'une punition. Comme c'est calme ici.
(…)

 
Pages 18-21

 

 

 

 

 
(…)
L'HOMME
lance très doucement la pomme. La femme l'attrape de la même manière.
Cette libération : quelle conséquence? Un monde nouveau? Un monde nouveau durable? De quels éléments?

 
LA FEMME
Les ombres des gouttes de pluie sur les deux corps nus. Une semelle de neige sur un plancher de bois. Un buisson de lilas en fleurs dans une nuit noire sur le chemin du retour. Un hérisson nous contournant. Nous dans les phares des voitures qui passent avec un concert de klaxons enthousiastes. Les collines vertes qui se poursuivent en ondes régulières devant la fenêtre du train, au même rythme que nous dans le compartiment. La trace du sang, seul liquide sur les cailloux desséché d'une rivière au centre du monde, sud, nord, ouest et est unis. Le vent ascendant sur le plateau de la mer, le vent descendant de la montagne une autre fois. La poussière argentée de mica se calmant lentement dans l'eau chaude du lac où nous sommes étendus. Et aussitôt après, il ne s'agissait plus de n'importe quelle vengeance. Chaque corps bougeait au-delà. Était plus. Devenait tout. Au-delà de toute zone soi-disant érogène : au-delà de quoi encore – juste au-delà. Ni moi, ni lui, rien que l'univers du corps, point et univers réunis. Deux corps étendus dans la nuit de l'infini.

 
L'HOMME
Le temps se transforme en corps et âme et chaque A et chaque O halète vers l'éternité.

 
LA FEMME
C'était comme ça. C'est comme ça. Haleter. Et prendre.

Wednesday, September 7, 2016

WENDERS ARANJUEZ FILM VERSION PAGE


Ab 06. Juli 2017 im Kaufhandel erhältlich:
Die schönen Tage von Aranjuez (2016) 3D (Blu-ray 3D)   Info
 http://www.bluray-disc.de/blu-ray-news/filme/107885-wim-wenders-drama-die-schoenen-tage-von-aranjuez-ab-06-juli-2017-in-3d-auf-blu-ray-disc
Wim Wenders' Drama "Die schönen Tage von Aranjuez" ab 06. Juli 2017 in 3D auf Blu-ray Disc - Blu-ray News
Blu-ray News: Wim Wenders' Drama "Die schönen Tage von Aranjuez" ab 06. Juli 2017 in 3D auf Blu-ray Disc - News & Nachrichten auf bluray-disc.de.
Magazin

https://www.screendaily.com/reviews/the-beautiful-days-of-aranjuez-venice-review/5108986.article


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http://www.dw.com/en/new-wim-wenders-film-searches-for-the-meaning-of-life/a-37270776

New Wim Wenders film searches for the meaning of life
Wim Wenders' latest film, "The Beautiful Days of Aranjuez," is a melancholy contemplation of love and life. Originally written for the stage, this is Wenders' fifth collaboration with playwright and friend Peter Handke.
Film still The Beautiful Days of Aranjuez by Wim Wenders (Neue Road Movies und Alfama Films Production/NFP marketing & distribution)
Intimate conversation
It feels like the audience gets to participate in a long, intense conversation. Wim Wender's new film, "The Beautiful Days of Aranjuez," is like theater for the silverscreen - but takes place outdoors. It is comprised of two people - a man and a woman -, a garden, the view of Paris in the distance, the rustle of tree leaves, and the chirping of birds. Wenders shot the minimalist film in 10 days.

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German filmmaker Wim Wenders and Austrian playwright Peter Handke have known each other since 1966. At that time, Wenders went to watch Handke's legendary play "Offending the Audience" at the Theater Oberhausen.
Three years later, they started working together. Wenders' short film "3 American LPs" was based on a work by Handke. Two years after that, the filmmaker adapted the novel "The Goalie's Anxiety at the Penalty Kick." The two later teamed up to write the screenplays for the films "The Wrong Move" (1975) and "Wings of Desire" (1987).
"The Beautiful Days of Aranjuez" is now the fifth collaboration between Wim Wenders and Peter Handke.
Wenders filmed Handke's 'summer dialogue'
"Peter Handke calls this text a summer dialogue," Wenders said of his friend and long-time colleague. "It's about two people, a woman and a man, who are not a couple (anymore?), but who've known each other for a long time. They're sitting at a table in a garden or a park. They are surrounded by trees that are rustled by the wind now and then. Below them is an expanse of fields and Paris can be seen in the distance. It's summer…."
 Wim Wenders on the set of The Beautiful Days of Aranjuez (Donata Wenders)
Peter Handke's alter ego appears in the film, played by Jens Harzer, pictured here with Wim Wenders
From these lines, it's clear to see what binds the writer and the filmmaker. It's their precise and nearly dissecting view of people and landscapes, of the elements and of elementary aspects of life.
Wenders and Handke are keen observers of life. That may sound mundane, but it sums up their approach: They are not interested in superficialities, but in the inner being found within both people and nature. This becomes all the more clear in "The Beautiful Days of Aranjuez."
Searching for the meaning of life
The dialogue between the two actors in the film is about nothing less than life itself. What is meaningful? What is important? What is the essence of love and of relationships between men and women? And what binds and separates the sexes?
Equally important are the objects that appear in the film - the garden table, the apple that's resting on it, the glasses and canister of juice, the 19th-century villa, the music box. The latter serves the function of forming a particular connection between Wenders and Handke. Numerous scenes in past Wenders films have shown protagonists holding a similar old-fashioned music box, and Handke wrote a text called "Essay about the Jukebox" in 1990.
Penchant for pathos
Both Wenders and Handke also love emotionalism; they enjoy imbuing images and texts with significance and evoking moods and atmospheres. Both tend to wallow in memories and play with time. Things can get kitschy at times, and it may not be everyone's cup of tea.

In "The Beautiful Days of Aranjuez," the audience can expect both gorgeous scenery that, despite the theatrical setting, have a cinematic effect, and unnerving dialogues that go in endless circles.



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Irgendwann beißt ein Mann krachend in einen Apfel, und da merkt man erst, dass man es mit echten Menschen zu tun hat und nicht mit Papiertigern. Das ist denn auch schon das Hauptproblem dieses unheimlich schön aussehenden Films, dass man nämlich kaum je das Gefühl hat, dass hier Wesen aus Fleisch und Blut miteinander reden, sich mit Sätzen umgarnen und mit Worten berühren. Dabei geht es in ihrem langen Gespräch doch um Liebe, um die körperliche zumal, aber da ist kein Schäkern, kein Funkenflug, bloß Theorie. Liebe ist nur ein Wort mit fünf Buchstaben. Von Philipp Holstein

Wim Wenders hat den Sommerdialog "Die schönen Tage von Aranjuez" seines Freundes Peter Handke verfilmt. Die beiden haben ja schon 1970 zusammengearbeitet, an der Verfilmung des Prosatextes "Die Angst des Tormanns beim Elfmeter", und nun hat Handke sogar einen kleinen Auftritt, er läuft mit Leiter und Heckenschere durchs Bild. Ein Garten in der französischen Provinz bildet die Kulisse, und der Zuschauer erreicht ihn nach einer umwerfenden Kamerafahrt, die ihn aus dem sonntagmorgendlich-stillen Paris abholt und in ein verschattet liegendes Landhaus führt. Ein Schriftsteller (Jens Harzer) sitzt da vor seiner Schreibmaschine und erfindet ein Gespräch. Ein Mann und eine Frau führen es, und was der Autor schreibt, sprechen Sophie Semin und Reda Kateb sogleich unter einer Pergola aus. Der Wind bringt die Blätter zum Rauschen, es könnte das Paradies sein.

Manchmal wählt der Schriftsteller ein neues Lied aus der Jukebox, gegen Ende tritt Nick Cave auf und singt Düsteres am Piano. Ansonsten passiert nichts, es fallen nur Worte, und sie fügen sich zu Geschichten vom Zusammenkommen und Zusammensein, vom letzten Sommer der Zuneigung.

Ästhetisch ist das ein eindrucksvoller Film. Wenders hat in 3D gedreht, dadurch wird die Natur noch stärker zum Mitspieler, und man ahnt bald, dass es nicht elysisch enden wird, sondern womöglich katastrophal. So hört man auf die Frau und den Mann, von denen man nicht weiß, ob sie miteinander verwandt, ineinander verliebt oder voneinander getrennt sind. Sie ruhen in sich und kommen ins Fabulieren und leider auch ins Deklamieren, und der hohe Ton führt weg vom Herzen und hinein in die Abstraktion. Zwischen ihnen prickelt es nicht, und irgendwann spricht man den beiden gar die Expertise in Liebesdingen ab: Sie sind zu ätherisch, als dass man sie sich leidenschaftlich vorstellen könnte. Die Stunde der wahren Empfindung hat es nie gegeben.


Am Ende wird der Himmel dunkelblau eingefärbt, ein Düsenjet verfinstert die Szenerie. Großer Lärm. Kein Licht. Paradise lost.

Die schönen Tage von Aranjuez, Deutschland 2016 - Regie: Wim Wenders mit Reda Kateb, Sophie Semin, 98 Min.
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Wim Wenders hat Peter Handkes Bühnendialog «Les beaux jours d'Aranjuez» verfilmt. Er zeigt das Leben und die Liebe im Augenblick der Unschuld, voller Pathos und erbarmungslos nah am Kitsch. https://www.nzz.ch/feuilleton/wim-wenders-handke-verfilmung-das-leben-in-zeitlupe-ld.145600


Eine kurze Kamerafahrt durch ein menschenleeres Paris. Es ist alles da, und es ist doch wie vor allen Zeiten, im Stand der Unschuld und Unberührtheit. Dann wechselt die Szene aufs Land, in den Garten eines kleinen Anwesens, darin ein Landhaus, ein Schlösschen fast, umrankt von Blumen. Ein Paradiesgarten. Es ist blühender, sonnenheller Sommer. Abermals entsteht für Augenblicke das Bild eines unberührten Daseins, wir sehen die Welt, ehe der Mensch sie betrat.
Im Inneren des Landhauses geht nun der Schöpfer ans Werk. Der Schriftsteller (Jens Harzer) tritt an seine Schreibmaschine heran, macht ein nachdenkliches Gesicht, und unversehens fallen ihm die ersten Sätze ein. «Und wieder ein Sommer, und wieder ein schöner Sommertag.» Nun sieht er vor seinen Augen die Frau und den Mann, die solche bedeutungsvolle Sätze sagen; er sieht sie nicht nur vor seinem inneren Auge. Sie sitzen da, auf dem Vorplatz vor seinem offenen Terrassenfenster. Er schreibt, was sie sagen. Sie sind seine Geschöpfe. Sie sagen, was er schreibt.
Nicht zum ersten Mal verfilmt Wim Wenders einen Text von Peter Handke. Und doch ist es, als sei es ihre erste gemeinsame Arbeit, als sei Handkes Theaterstück «Les beaux jours d'Aranjuez» einzig für Wenders geschrieben worden. Und als habe Wenders nur auf diesen einen Augenblick der Unschuld gewartet, um Handkes steile Sätze in sanfte Bilder umzusetzen.
Ein etwas steifes Paar (Handkes Ehefrau Sophie Semin und Reda Kateb) vertieft sich in ein Zwiegespräch über Liebe, Sex und die Vergeblichkeit des Seins, das bald wie ein stilles Ballett aus Wörtern, bald wie ein pathetisch verblasenes Geschwätz voller Plattitüden anmutet. Derweil Benoît Debies Kamera in steten Fahrten die beiden in endlos langen Einstellungen beharrlich, geduldig, unnachgiebig umkreist.
Dann huscht einmal der Gärtner vorüber; er schneidet an einer Hecke herum und geht dann auch schon wieder weg. Es ist Handke, der die Szenerie betritt und in seinen Paradiesgarten hineinschaut. Auf dem Tisch zwischen Mann und Frau liegt auch tatsächlich verlockend ein Apfel; aber es ist der Schriftsteller, der herzhaft in seinen Apfel beisst. Solcherart sind die kleinen Scherze, die sich Wenders und Handke dann doch erlauben.
Anders wäre der Film nicht erträglich, der an seinem Pathos stets zu ersticken droht. Doch dem Text wäre mit Ironie allein nicht beizukommen. Er muss durch den grenzenlosen Ernst seiner gravitätischen Sprache hindurch, um zu der Leichtigkeit zu finden, die sich allmählich erst einstellt. In dem monotonen Singsang des Paars, in ihren melancholisch verträumten, verklärten Blicken, in dem Rauschen des Windes und dem Gesang der Vögel verdichtet sich die Atmosphäre: der hohe Sommer mündet ins Apokalyptische. Der Gärtner-Kobold war das Menetekel.
Man muss das Unerträgliche mögen, um diesen Film nicht nur erträglich, sondern in seiner Unzumutbarkeit und Unnahbarkeit schön zu finden. Verstehen kann man ihn nicht – muss man auch nicht.





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Wim Wenders
Die Amerikaner werden Trump überleben.
Der Regisseur Wim Wenders spricht im Interview über seinen neuen Film „Die schönen Tage von Aranjuez“, entschleunigte Dialoge, das Scheitern von 3D, politisch engagiertes Kino und seine Sorge um die USA.

Wim Wenders
© Peter Lindbergh
Herr Wenders, Sie haben mal gesagt, ein Film müsse auf einer Erfahrung beruhen, sonst werde er eine pure Behauptung. Welche Erfahrung hat Sie dazu verleitet, „Die schönen Tage von Aranjuez“ zu verfilmen, ein Theaterstück Ihres Freundes Peter Handkes?
Wim Wenders: Die Erfahrung, mit jemandem zusammen in der Natur zu sitzen, unter Bäumen, und ein langes Gespräch zu führen, an einem Ort, an dem man ungestört ist. Das ist etwas Königliches. Als ich Peters Text gelesen habe, wusste ich: So was habe ich noch nie als Film gedreht, aber insgeheim immer machen wollen. Dass es dann auch noch ein Gespräch zwischen einer Frau und einem Mann ist, war mir um so lieber. Denn dieser Diskurs ist, zumindest im Kino, unter die Räder gekommen.

Wie meinen Sie das?
Wenders: Lange und schöne Dialoge zwischen Frau und Mann kommen in der Literatur vor, im Theater, aber kaum noch im Kino. Man muss schon eine Weile überlegen, wann man den letzten Film gesehen hat, in dem ein Paar lange und entspannt miteinander redet.
.....


http://www.planet-interview.de/interviews/wim-wenders/49518/

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http://www.ruhrnachrichten.de/leben-und-erleben/kultur-region/Im-Kino-Der-Neue-Wim-Wenders-Die-schoenen-Tage-von-Aranjuez-Ein-Beinahe-Stilleben-in-3D;art1541,3206254
 Kino: Der Neue Wim Wenders„Die schönen Tage von Aranjuez“: Ein Beinahe-Stilleben in 3D

DORTMUND Wim Wenders und seine Freunde aus der Kunst. Böse Zungen sagen, wenn er die nicht hätte, wären ihm schon lange die Themen ausgegangen. Und tatsächlich gibt es neben Künstlerporträts und Hommagen seit vielen Jahren keinen originären Wenders-Stoff, aus dem ein gelungener Film hervorgegangen ist.
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 Reda Kateb und Sophie Semin reden von der Liebe..Alfama Films
Reda Kateb und Sophie Semin reden von der Liebe..Alfama Films Foto: Alfama Films
"Die schönen Tage von Aranjuez" basiert auf einem Stück des Wenders-Spezis Peter Handke, der einen Mann und eine Frau über die Liebe reden lässt. Mann fragt, Frau antwortet. Erinnert sie sich an ihr erstes Mal? Wie war das und mit wem? Sie sitzen in einem sommerlichen Garten, in dunstiger Ferne ist wie eine Fata Morgana die Silhouette einer Stadt zu sehen.

Der Garten wirkt wie ein entrückter Olymp abseits von Alltag und Hektik, wo göttliche Weise über das Leben philosophieren. In Sätzen, die auf dem Papier poetisch und tiefsinnig sein mögen, in der gedehnten, hingehauchten Diktion der Darsteller aber merkwürdig ätherisch und blutarm klingen.

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Zwischendurch schweift das Gespräch ab

Handkes Frau Sophie Semin und Reda Kateb spielen das Paar, von dem man nicht weiß, ob es eins ist. Er könnte auch ihr Biograf sein, so wie er nach Details fragt. Zwischendurch schweift das Gespräch auch ab, und der Mann ergeht sich in Betrachtungen über den Geschmack von Frühäpfeln und die Kuhlen, die Spatzen beim Sandbaden hinterlassen.

"Schau, ein Rotkehlchen!" Sonst passiert herzlich wenig, außer dass der Wind auffrischt. Die beiden hocken da und reden, die Kamera umkreist sie und wirft Blicke in den Garten. Warum das Beinahe-Stilleben in 3D gefilmt wurde, bleibt ein Rätsel.

Melancholie, Empfindsamkeit und Weltschmerz

Attraktionen optischer Natur hat der Film nicht auf Lager. Verbal tischt er ein Handke-Gebräu aus Melancholie, Empfindsamkeit und Weltschmerz auf, abgeschmeckt mit erotischen Pikantjes.

Der Senf, den Wenders dazu gibt, besteht darin, dass im Haus ein Schriftsteller (Handke?) dem Paar zuguckt und die Dialoge seiner geistigen Kinder zu Papier bringt. Manchmal geht er zur Jukebox und wählt Pop-Hits. Und Nick Cave singt eine Ballade und spielt Klavier. Das will eine essayistische Meditation sein, ist aber sterbenslangweilig und mächtig selbstergriffen.






Kai-Uwe Brinkmann
Kai-Uwe Brinkmann
Kultur-Redaktion
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ZUM ARTIKEL
Erstellt: 31. Januar 2017, 17:59 Uhr Aktualisiert:31. Januar 2017, 18:42 Uhr
THEMEN
Die schönen Tage von Aranjuez, Film, Filmkritik, Kino, Kultur, Nick Cave, Peter Handke, Wim Wenders
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http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/kino/wim-wenders-im-kino-schoene-tage-von-aranjuez-14762463.html


http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/kino/wim-wenders-im-kino-schoene-tage-von-aranjuez-14762463.html

"
"ALS AMERIKANISCHER UEBERSETTZER des grossartig geilem Aranjuez ( sowie der Buehnenwerke bis UEBER DIE DOERFER0) http://handke-drama.blogspot.com/2015/06/american-aranjuez-discussion.html bemerke icjh, dass unten den vielen, auch oft klugen Rezensionen http://handke-drama.blogspot.com/2016/09/wenders-aranjuez-film-version-page.html es bis jetz niemand aufgefallen ist, dass dieses Stueck nicht nur formalistisch streng, wie schon immer, sondern auch ganz besonders exhibitionistisch ist, und mit der Sprache & Symbolik des D.H. Lawrence in die Schule geht, weswegen Wenders Entscheidung nur das Gespraech zu verfilmen, und keine Aktion, mir als richtig and gerechfertigt erscheint, denn diese Chose sollte ueberhaupt empfindliche Zuhoerer/Schauerin erregen als waer’s die beste Pornographie & (2) Herr Kilbs Entscheidung das Objective auf verfehtltes Kenntnis von Handkes Biographiie und Ehe zu reduzieren.


Eine doppelte Abrechnung

Kino der Freundschaft, Theater der Liebe: Wim Wenders hat ein Zweipersonenstück von Peter Handke verfilmt. Doch „Die schönen Tage von Aranjuez“ setzt auf eine Idee von Nähe, die nur bedingt funktioniert.
 von 
© DONATA WENDERS/WARNER BROTHERSGefangen im Garten des Ichs: Wim Wenders (Zweiter von rechts) mit Sophie Semin (ganz rechts) und Reda Kateb (Dritter von rechts) am Set.
Aus den siebziger Jahren gibt es ein Foto von Peter Handke und Wim Wenders, das anscheinend bei einer Filmpremiere aufgenommen wurde. Wenders, mit dem Erfolg seines „Amerikanischen Freundes“ im Rücken, steht kurz davor, nach Hollywood zu gehen. Handke lebt in Paris, „Das Gewicht der Welt“ ist gerade erschienen, die Reise nach Alaska und die folgende Krise, von der er in „Langsame Heimkehr“ erzählen wird, liegen noch in weiter Ferne. Die beiden lachen. Sie scheinen glücklich. Sie wirken wie Brüder.
„Die schönen Tage von Aranjuez“ sind auch eine Aktualisierung, ein Update dieses Doppelporträts. In keiner der Szenen des Films treten Wenders und Handke zusammen auf. Und doch sind sie beide ständig im Bild. Der eine hat den Text geschrieben, ein Zweipersonenstück, in dem „Der Mann“ und „Die Frau“ auf der Terrasse eines Landhauses einander ihr Leben erzählen. Der andere hat ihn inszeniert und zugleich biographisch präzisiert, indem er die Rolle der Frau mit Handkes Ehefrau Sophie Semin besetzt und Reda Kateb, dem Darsteller des Mannes, das Bärtchen und die Frisur des jungen Peter Handke gegeben hat, dem Kateb verblüffend ähnlich sieht.

Privattheater in Filmbildern

Und Wenders hat noch mehr getan: Er hat den Schauplatz der Geschichte in die Umgebung von Paris verlegt, wo Handke seit gut fünfundzwanzig Jahren lebt. Er hat einen Erzähler dazuerfunden, einen Schriftsteller (Jens Harzer), der das Zwiegespräch, das wir mit ansehen, gerade in seine alte Olympia tippt (das nagelnde Geräusch gehört zur Tonspur des Films wie die Vogelstimmen und das Rauschen der Blätter im Sommerwind). Und er hat in die Villa, die angeblich einmal Sarah Bernhardt gehörte, eine grün leuchtende Wurlitzer-Jukebox gestellt, ein Fetischobjekt von Handkes Schreiben und Wenders’ Kino gleichermaßen. Gleich am Anfang, nach einer kurzen Bildfolge, die von den Champs-Elysées in die Hügel über der Stadt und ins Arbeitszimmer des Dichters führt, spielt sie einen Song von Lou Reed, „Perfect Day“: „It’s such a perfect day / I’m glad I spent it with you“. Ein Liebesgeständnis. Und zugleich ein Abgesang.
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In dem Einverständnis, das den Film mit seinen Figuren und ihrem Autor verbindet, liegt seine Qualität und sein Handicap. Es ist eben mehr als ein Theatereinfall, wenn das Handke-Double die Handke-Gattin nach ihrem ersten Liebeserlebnis fragt und sie mit einer surrealen Skizze antwortet, in der eine Saline und eine mit getrocknetem Kot gefüllte Hütte als Kulisse dienen. Und doch ist es auch nur Theater: Privattheater in Filmbildern. Zwischendurch hat der Dichter selbst einen Gastauftritt als Gärtner mit Schere und Leiter. Man fühlt sich wie bei einem Familientreffen, bei dem der eine Bruder Geschichten erzählt, während der andere auf der Jukebox die Songs dazu drückt. Seit langem leiden die Filme von Wenders an einem Mangel an Distanz, Fremdheit, ungezähmter Fiktion. Man ist drinnen, oder man ist draußen, ein Drittes gibt es nicht.

„Explosion der Säure und Süße“

Am besten funktioniert dieses Spiel mit der Intimität, wenn es gebrochen wird. An einer Stelle redet der Schriftsteller an seinem Arbeitstisch leise vor sich hin, und sein Monolog vermischt sich mit den Stimmen der Frau und des Mannes, die draußen im Garten vortragen, was er sich gerade ausdenkt. Da wirkt das 3D-Format, das sich sonst wie eine Rundumverglasung um das ohnehin leicht steifbeinige Terrassengespräch legt, auf einmal stimmig, weil es sich in der Tonspur spiegelt, und man begreift, dass das, was hier passiert, eine doppelte Abrechnung ist: die des Dichters mit der Frau, die er geliebt hat und von der er seit sechzehn Jahren getrennt lebt; und die Handkes mit sich selbst, mit seinem Versagen vor den Ansprüchen der Welt, die ihn umgibt. Für einen Moment reißt der Film den Abgrund auf, in den Handkes beste Texte hineinschauen, und auch dieser Augenblick verdankt sich der Freundschaft zwischen dem Regisseur Wenders und seinem Autor. So sind die Stärken des Films von seinen Schwächen nicht zu trennen.
© WARNER BROSKinotrailer: „Die schönen Tage von Aranjuez“
Die Geschichte, die hinter dem Schiller-Zitat des Titels steckt, erzählt Reda Kateb am Ende: In Aranjuez, wo die Sommerresidenz der spanischen Könige lag, habe er die Spuren der Obst- und Gemüsepflanzen verfolgt, die aus den verwilderten Gärten in die offene Meseta vorgedrungen seien. In „Hexenkreisen“, Inseln der Fruchtbarkeit, hätten sie sich ausgebreitet, und mit dem Schrumpfen ihrer Früchte hätte sich deren Essenz nicht verloren, sondern nur noch mehr konzentriert; eine „Explosion der Säure und Süße“ sei der Geschmack der wilden Johannisbeeren gewesen. Darin steckt eine Wunschphantasie: Auch Peter Handke will sein Schreiben aus dem Garten des Ichs befreien, auf dass es in der Wildnis neue Blüten treibe. Aber Wim Wenders ist nicht der Zauberer, der ihm dabei den Weg bahnt. Dafür kennen sich die beiden zu lange, ein halbes Jahrhundert schon. Lieber holt Wenders den großen Nick Cave vor seine Kamera und lässt ihn, während die Jukebox schweigt, für seinen Dichterfreund ein Lied singen: „Into My Arms“. Schwer zu sagen, wer sich hier wem in die Arme wirft. Der Zuschauer des Films ist jedenfalls nicht dabei.

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Von BERNHARD JAROSCH
Mit wie vielen Geistern twittern deutsche Spitzenpolitiker? Die Seite „twitteraudit.com“ liefert die Zahlen. Allerdings ist ihren Ergebnissen nicht bedingungslos zu trauen. Mehr 4
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Diesseitsweltentfremdet

Wim Wenders verfilmt Peter Handkes »Die schönen Tage von Aranjuez«

Von Lothar Struck

Immer wieder sind es bei Handke auch Frauen, die zu Reisen in ein neues Zeitalter aufbrechen und/oder in eine neue Welt(erfahrung) aufbrechen. In den 1970er Jahren ist es die »linkshändige Frau«, die selbstbewusst ihre ehelichen Ketten abstreift. Die Nova aus »Über die Dörfer« ist eine Mischung aus Zukunftsdeuterin, Philosophin und Visionärin. Schließlich die starken Frauenfiguren in »Die Abwesenheit« (besonders im Film) und dann die Hauptfigur, der Abenteuerin und »Finanzfürstin« in seinem sperrigstem und ambitioniertesten Buch »Der Bildverlust«. In »Kali« (2007) ist es eine Sängerin, die von Ferne als eine (Geistes-)Verwandte Novas oder der »Finanzfrau« aus dem »Bildverlust« erscheint.

Artikel online seit 25.01.17

http://www.glanzundelend.de/Red15/u-w15/wim-wenders-schoene-tage-von-aranjuez.htm


Quelle: RP http://www.rp-online.de/kultur/film/kinokritiken/die-schoenen-tage-von-aranjuez-wim-wenders-verfilmt-peter-handke-aid-1.6560585

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Reden wir über Liebe. Und Sex.
Mit „Die schönen Tage von Aranjuez“ fallen Wim Wenders und Kumpel Peter Handke zurück in ihre schlimmsten Kinozeiten von „Der Himmel über Berlin“.

Von Oliver Reinhard
Der Mann (Reda Kateb) und die Frau (Sophie Semin) suchen in „Die schönen Tage von Aranjuez“ nach der verlorenen Leichtigkeit. 
Der Mann (Reda Kateb) und die Frau (Sophie Semin) suchen in „Die schönen Tage von Aranjuez“ nach der verlorenen Leichtigkeit.
© NFP
Man hat es geahnt und stets verdrängt. Jetzt aber rettet endgültig kein Beiseitegeschiebe mehr vor der Einsicht: Männer und Frauen passen einfach nicht zueinander. So botschaftet es der große Analytiker aussichtsloser Zwischenmenschlichkeit, Peter Handke, im Theaterstück „Die schönen Tage von Aranjuez“. Seit Donnerstag wird das zusätzlich visuell betoniert von seinem alten Freund und Kollaborateur Wim Wenders, im Kino, sogar in 3-D. Vermutlich um der Botschaft auch optische Tiefe zu verleihen; ein anderer zwingender Sinn der Dreidimensionalität lässt sich dieses Mal nicht ausmachen. „Die schönen Tage von Aranjuez“ ist nach „Die Angst des Tormanns beim Elfmeter“, „Falsche Bewegung“ und „Der Himmel über Berlin“ die vierte Zusammenarbeit der beiden Bedeutungsträger, überdies die handlungsärmste. Das Drama ist ein reines Dialogstück, ebenso der Film.

Einziger Schauplatz: eine Villa samt Garten mit Blick auf Paris. Drinnen schriftstellert ein Autor (Jens Harzer) an jener Unterhaltung, die seine literarischen Geschöpfe, ein Mann (Reda Kateb) und eine Frau (Sophie Semin), draußen vor der Terassentür am Tisch führen; man wohnt dem künstlerischen Werden der Konversation bei. Vom Manne befragt, erzählt und deutet die Frau die Geschichte ihrer Lieben und sexuellen Erfahrungen, oft unterbrochen von seinen Erinnerungen an „die schönen Tage von Aranjuez“, leider längst verweht ... Dezente Kamera, Naturgeräusche, Entschleunigung: Mit entspannter, gelassener Souveränität schafft Wim Wenders eine faszinierende Atmosphäre, in der nichts geschieht, nichts außer der Sprache und ab und an einem Song aus der Jukebox des Schriftstellers. Und doch spürt man die Schwere über dem Paar wie die Ankündigung eines Sommergewitters.

In dieser Stille vor dem Guss suchen die Frau und der Mann nach ihrer verlorenen Leichtigkeit, nach ihren vergangenen Leben, nach rückblickender Selbstvergewisserung. Insofern ist „Die schönen Tage von Aranjuez“ zwar durchaus ein romantischer Film. Doch wie beim Bühnenstück kommt diese Romantik auf Spreiz- und Stelzfüßen daher, wird die Poesie des Ansatzes wie schon in „Der Himmel über Berlin“ einigermaßen verunangenehmt durch Handkes Drang zur Selbststilisierung als Poeten-Papst, gekrönt durch einen Cameo-Auftritt als Gärtner. Jeder Satz, jedes Wort ist kunstvoll, mindestens aber kunsthandwerksvoll zurechtgeschnörkelt auf Zitatensammlungs- und Ewigkeitstauglichkeit. Wer papierne Prätenziösität mag, wird begeistert sein. Wen unverstellte Selbstverliebtheit eher abtörnt, wohl weniger.

Ein Pianomann namens Nick Cave

Da kann Nick Cave noch so überraschend am Piano sitzen und einen melancholischen Song beitragen; „Die schönen Tage von Aranjuez“ kränkeln – inklusive der wenig für ihre Figuren einnehmenden Schauspieler – an Peter Handkes und Wim Wenders’ unbedingtem Willen zur Bedeutsamkeit. Zwar reflektieren die stillen, melancholisch-schönen 3-D-Bilder sehr wohl die Tiefe der Worte. Doch deren unüberfühlbare Eitelkeit schafft eher Distanz denn Nähe.

So ist es nur bedingt bedauerlich, wenn „Die schönen Tage von Aranjuez“ auch im Kino nach 97 Minuten vorbei sind.

Der Film läuft in der Dresdner Schauburg.

https://www.sz-online.de/nachrichten/kultur/reden-wir-ueber-liebe-und-sex-3598491.html
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http://www.spiegel.de/kultur/kino/handke-verfilmung-die-schoenen-tage-von-aranjuez-a-1131872.html

Wim Wenders, Peter Handke, Nick Cave: Drei Namen, die zusammen für ein Stück Kinogeschichte stehen. Wenders' Werk um zwei Schutzengel, "Der Himmel über Berlin", wurde 1987 in Cannes für die beste Regie ausgezeichnet, im Jahr darauf mit dem Europäischen Filmpreis. Handke hatte am Drehbuch mitgeschrieben, Cave einen Auftritt mit seinen "Bad Seeds". Nun haben sich die drei Herren nach dreißig Jahren wieder zusammengetan, für "Die schönen Tage von Aranjuez".


Um es vorwegzunehmen: Dass der Film letztlich misslingt, liegt nicht am australischen Musiker, der am Flügel einen seiner berührendsten Songs darbietet. Auch der Regiearbeit von Wenders ist kaum etwas anzulasten, am allerwenigsten aber der Kamera von Benoît Debie, der schon für Gaspar Noés "Irreversibel" und "Enter the Void" hypnotische Bilder lieferte, sowie für Harmony Korines "Spring Breakers".

Die ersten Minuten überwältigen auch hier. Sie zeigen das menschenleere Paris in morgendlicher Stimmung und langen Einstellungen. Lou Reed schmettert seine Hymne "Perfect Day", während uns die Bilder aus der Stadt entfernen, forttragen in die Peripherie und hinein in ein Landhaus im Grünen. Wir blicken auf eine grün erleuchtete Jukebox, Lou Reeds Stimme verklingt und die Kamera schwenkt langsam hinüber zu einem namenlosen Schriftsteller (Jens Harzer) an seinem Schreibtisch. Die nostalgische Wurlitzer, der Vorort von Paris: Unverkennbar haben wir es mit einem Wiedergänger Handkes zu tun.

Fotostrecke

6  Bilder
Fotostrecke: Manierierte Monologe
Die Idee, die Wenders' Verfilmung zugrunde liegt, ist hübsch. Peter Handkes auf Französisch verfasstem Theaterstück, dem langen Zwiegespräch eines Paares (gespielt von Handkes Frau Sophie Semin und Reda Kateb) an einem sonnigen Sommertag, verleiht der Regisseur einen erzählerischen Rahmen. Als der Dichter ein paar Sätze murmelt und sie in seine Schreibmaschine hackt - eben jenen "Sommerdialog" -, da füllen sich auch die beiden zuvor noch leeren Stühle auf der umrankten Veranda vor dem Haus. Die literarische Fiktion manifestiert sich in der filmischen Wirklichkeit, die Gedanken verfertigen sich beim Schreiben.


So weit, so originell und durchaus verheißungsvoll. Nur trägt diese Idee allein nicht über anderthalb Stunden. Handkes theatraler Text wiederum, 2012 am Wiener Burgtheater uraufgeführt, mag auf der Bühne noch eine Wirkung entfalten, auf der Leinwand läuft er ins Leere.

Was folgt, ist weniger ein Gespräch als vielmehr eine Aneinanderreihung von Monologen, dann und wann unterbrochen durch Rückfragen. Der Mann befragt die Frau nach ihren ersten Erfahrungen mit Sexualität, sie erzählt von einer mystisch-amourösen Begegnung im Salzwerk. Später ist er an der Reihe, spricht bedeutungsschwer über die Tage der ersten reifen Äpfel, schildert Beobachtungen von Spatzen, die Mulden im Sand produzieren, und einen Besuch im titelgebenden Aranjuez, der einstigen Sommerresidenz spanischer Könige.

Man nimmt den Figuren zu keiner Zeit ab, was sie sagen

Zur kühlen Limonade auf dem Tisch serviert uns Handke wohlklingende, doch häufig gnadenlos überhöhte Worte an der Grenze zum Kitsch. "Kein Ich, kein Er", heißt es in den Erinnerungen der Frau an eine Liebesnacht, "nichts als die Welt der Körper. Zwei Körper, ausgestreckt in der Nacht der Unendlichkeit." Und der Mann retourniert: "Zu einem Leib und einer Seele wird die Zeit, und jedes A und jedes O lechzt nach Ewigkeit." Anspielungen an die Kultur- und Popgeschichte werden eingestreut, von Friedrich Schiller über Tennessee Williams bis hin zu Bob Marleys "Redemption Song".

Das Problem des Films ist folgenreich: Man nimmt den Figuren zu keiner Zeit ab, was sie sagen, kommt ihnen nicht nahe. Die Beziehung zwischen ihnen bleibt eine Behauptung, spürbar wird sie kaum - wegen der artifiziellen, bald ins Esoterische abkippenden Sprache. Dann wieder wird sie für einen kurzen Moment derb, wie aus Trotz, plötzlich ist von "Fick- und Vögeljahren" die Rede. Handkes meist umständliche, oft gestelzte Diktion muss man lesen, dann entfaltet sie einen poetischen Reiz. Kommen die Worte aus den Mündern zweier Schauspieler des Hier und Jetzt, wird ihre Manieriertheit allzu deutlich.

"Die schönen Tage von Aranjuez"
Deutschland/Frankreich 2016
Regie: Wim Wenders
Buch: Wim Wenders, Peter Handke
Darsteller: Reda Kateb, Sophie Semin, Jens Harzer, Nick Cave, Peter Handke
Produktion: Alfama Films, Neue Road Movies

Verleih: NFP


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AND DIE ZEIT WEIGHT IN ON ARANJUEZ Das unmögliche Paar

Peter Handkes Theaterstück "Die schönen Tage von Aranjuez" ist ein großes Verhör über die Liebe. Wim Wenders hat es jetzt verfilmt.http://www.zeit.de/2017/05/die-schoenen-tage-von-aranjuez-wim-wenders-verfilmung

Die schönen Tage von Aranjuez":Das unmögliche Paar

Peter Handkes Theaterstück "Die schönen Tage von Aranjuez" ist ein großes Verhör über die Liebe. Wim Wenders hat es jetzt verfilmt.







"Die schönen Tage von Aranjuez": Das Rauschen der Bäume im Wind: Eine Frau (Sophie Semin) und ein Mann (Reda Kateb) unterhalten sich über die Liebe.
Das Rauschen der Bäume im Wind: Eine Frau (Sophie Semin) und ein Mann (Reda Kateb) unterhalten sich über die Liebe. © 2015 Alfama Films Production








Ein Mann befragt eine Frau; er will wissen, welche Arten der Liebe sie erlebt hat. Die Frau ist seine Kundschafterin im Reich der Erotik, und ob es, jenseits des Dialogs, eine Intimität zwischen ihm und ihr gab oder je geben wird, bleibt offen. Alle Sinnlichkeit, zu welcher der Mann fähig ist, legt er in das Verhör, das er führt. Als Peter Handkes Schauspiel Die schönen Tage von Aranjuez im Jahr 2012 in Wien uraufgeführt wurde, kam es hinter den Kulissen zum Streit: Die einsame Lust, der Mangel an Berührungen, an szenischen "Lösungen" im Stück – all das ließ sich auf der Bühne schwer gestalten, die Frustrationen entluden sich zwischen den Künstlern. Auch Handke und sein Regisseur und Freund Luc Bondy gerieten aneinander. Die beiden, die so oft miteinander gearbeitet hatten, taten es danach nie mehr; Bondy starb im November 2015.
Nun hat ein anderer lebenslanger Freund Peter Handkes, Wim Wenders, das Stück auf seine Weise weiterentwickelt. Wo es bei der Wiener Uraufführung zwischen den Schauspielern Jens Harzer und Dörte Lyssewski auf der Bühne immer wieder aufrührerische Handgreiflichkeiten gab, mit denen Bondy die Askese von Handkes Figuren unterlief (Harzer hob Lyssewski rüde an den Gesäßbacken in die Höhe; später griff er ihr in den Mund wie einem Pferd), beharrt Wenders auf der Würde und dem unüberwindbaren Abstand zwischen den beiden.
Zwei Menschen im Blick einer 3-D-Kamera: Der Mann (Reda Kateb) wirkt wie ein Verhörspezialist, der aus den Geheimnissen, die er erfährt, keinen Vorteil ziehen wird – der Wunsch nach Erkenntnis treibt ihn an. Er will noch einmal hören, wie es ist, "fleischlich" zu sein, ohne diese Erfahrung für sich in Betracht zu ziehen. Er will es sich nur vorstellen. Und die Frau (Sophie Semin) erstattet Bericht: So bin ich berührt worden. Wenders umkreist den Gesprächsplatz mit seinem 3-D-Blick, als betrachte er eine Quelle, aus der ein von keinem Gift getrübtes Wasser steigt: das absichtslose Gespräch über die Liebe.
Angetrieben wurde Wenders von der Idee, "so genau wie möglich mit zwei Kameras zu imitieren, was (und wie) zwei Augen sehen". Nichts von dem, was die beiden in sommerlicher Beschaulichkeit sprechen, hat szenische Folgen. Dieser Film ist ein Gegenstück zum Blockbusterkino, in dem Rhetorik nur retardierendes Element ist, ehe zur Jagd geblasen wird, zur großen Scooterfahrt durch die Loopings der Special Effects, am besten in 3-D. Bei Wenders wird der Dialog nicht abgelöst durch eine fette, zwingende Eskalation, für die sich dann das Eintrittsgeld gelohnt haben wird. Hier bekommt man keine "Handlung", von der man einem Dritten im Lift erzählen kann, man bekommt nur ein Gespräch auf einer Gartenterrasse und das Rauschen der Bäume im Wind, der manchmal alarmierend auffrischt und dann klingt wie ein Appell zum Aufbruch.
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Kino - "Die schönen Tage von Aranjuez" (Trailer)
Jens Harzer, der in Bondys Wiener Uraufführung den namenlosen Mann gespielt hatte, ist auch hier dabei. Im Film hat er die Rolle eines Schriftstellers, der den Dialog der beiden namenlosen Hauptfiguren aus dem Inneren des Hauses belauscht. Es ist eine Rolle, die Wenders erfunden hat, wohl um die Einsamkeit des Mannes und der Frau zu lindern. (Außerdem tauchen Nick Cave und Handke selbst kurz im Film auf.)

Das Begehren des Schriftstellers

Der Schriftsteller hat ein Bühnenbildmodell vor sich stehen, welches ihm die reale Verandaszene verkleinert zeigt: Stühle und einen Gartentisch, handspannenhoch. Er schaut darauf hinab wie Jack Nicholson in Shining, der, vom Wahnsinn ergriffen, im Modell eines Irrgartens seine echte Familie dahineilen sieht. Auch der Schriftsteller bei Wenders ist eher mit der eigenen Vorstellungswelt als mit den Geschehnissen in seinem Garten beschäftigt. Mimetisches Begehren, hat René Girard gesagt, sei die Urkraft aller Dramen Shakespeares: Einer sieht, was ein anderer begehrt, und begehrt es deshalb auch; einer erkennt die Intimität zweier anderer und will das, was sie erleben, auch haben. Etwas von diesem Schmerz ist auch im Gesicht des Schriftstellers zu sehen, der dem redenden Paar im Garten zusieht, wobei nicht ganz klar ist, wem sein Begehren gilt: der Frau, die ihn anzieht, oder dem Mann, an dessen Stelle er gern wäre?
Dieser Artikel stammt aus der ZEIT Nr. 5 vom 26.1.2017. 
Womöglich erinnert sich der Schriftsteller auch nur an das Gespräch der beiden – oder er denkt es sich gerade aus? Bei Handke heißt es: "Ich habe diese Geschichte noch niemandem erzählt, nicht einmal mir selbst" – und das trifft die Dynamik dieses Films. Und an anderer Stelle: "Ohne Frage komme ich nicht weiter. Ohne Fragen bin ich blind und stumm." Ein Schriftsteller befragt sich selbst – indem er sich aufspaltet in ein unmögliches Paar.
Er hat aber, bevor er sich hinter sein Bühnenbildmodell zurückgezogen hat, dem Leben genau zugesehen. So beschreibt der Mann (vielleicht also der Schriftsteller, gewiss aber Handke) einmal ausführlich das Staubbad von Spatzen an einem heißen Tag, einen wirbligen Vorgang, der im Sand nach Abflug der Tiere ein paar Kuhlen zurücklässt: "Muster, Spiel und Rhythmus bleiben sichtbar für den, der weiß. Für den, der zugeschaut hat."
So begleitet dieser Film die Zeremonie eines Abschieds. Es ist der Versuch, durch Sprache den Akt der Liebe zu verstehen, zu verlängern – und am Ende zu ersetzen. Für den, der zugeschaut hat.


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Theater im Kino: Saline, Blatt, Geschlecht
«Die schönen Tage von Aranjuez»: Peter Handke plus Wim Wenders gleich großes Kino?

Schade, dass Gerhard Stadelmaier die Verfilmung von Peter Handkes Stück «Die schönen Tage von Aranjuez» durch Wim Wenders nicht mehr im Dienst erlebt. Denn die Verfilmung sieht so aus, wie Stadelmaier das Stück aninszeniert hat in seiner Besprechung der Premiere von 2012: «Man müsste die beiden nur sitzen, sprechen und träumen lassen. Und wenn sie leichthüftig, fast schwebend säßen, klar, innig und geheimnistoll sprächen und noch besser träumten – dann ergäbe sich auf der Bühne alles von allein.»


Darauf setzt nun Wim Wenders’ Film. Der hat sich ein hübsches Landhaus mit Blick auf Paris gesucht, drapiert Mann und Frau als unklar miteinander verbundenes Paar unter der Pergola des schönen Gartens vom hübschen Landhaus, legt einen – da war doch was – Apfel auf den Tisch zwischen beide und lässt Dialog aufsagen. Oder einträumen oder [...]  http://www.kultiversum.de/Theaterheute/Handke-Wenders-Theater-im-Kino-Saline-Blatt-Ges.html


TRAILER 


  Die schönen Tage von Wim Wenders  Feedback ANZEIGE  Ein Spiel mit Realitäten und Erzählebenen ist dieser Film, dazu passt das Bild () vorzüglich: Wim Wenders, hier mit dem Schauspieler Jens Harzer in der Rolle des Schriftstellers, hat sich den Sommerdialog "Die schönen Tage von Aranjuez" seines Weggefährten Peter Handke aus dem Jahr 2012 vorgeknöpft. Darin unterhalten sich, an einem Gartentisch in der milden Luft in Frankreich, ein Mann (Reda Kateb) und eine Frau (Sophie Semin). Er fragt sie nach ihrer ersten Nacht mit einem Mann. Sie sagt, es war keine Nacht, und ein Mann war auch nicht dabei. Im angrenzenden Bauernhaus sitzt der Autor, Handkes Alter Ego sozusagen, und schreibt auf, was die beiden sagen. Oder sind sie es, die seinem Text folgen? Darüber spricht wiederum der Regisseur Wenders, wenn er sein in 3D gefilmtes Werk in den Kinos Münchner Freiheit vorstellt. Auch von der Zusammenarbeit mit Nick Cave und Peter Handke, die beide Gastauftritte haben, könnte er berichten. Gut eine Woche vor dem Kinostart, eine schöne Sache.  Die schönen Tage von Aranjuez, Regie: Wim Wenders, Preview mit Regiegespräch, Mittwoch, 18. Januar, 20 Uhr, Kinos Münchner Freiheit, Leopoldstraße 82, ☎ 383 89 00
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"die deutsche Übersetzung zeigte mir schließlich, dass der französische Text leichter und eleganter war - und dass es nicht an der Übersetzung lag, die Peter selbst gemacht hatte, sondern an der Sprache. Das Deutsche klingt männlicher und zerebraler, was an der Grammatik liegt, während mir das Französische flüssiger vorkam, und weiblicher und intuitiver. http://www.wienerzeitung.at/nachrichten/kultur/film/869140_Im-Garten-auf-den-Liebsten-warten.html

on Matthias Greuling

  • Wim Wenders hat Peter Handkes Text "Die schönen Tage von Aranjuez" in 3D verfilmt und sagt, das 3D-Kino sei am Ende.


Wim Wenders bei der Premiere in Venedig.

Wim Wenders bei der Premiere in Venedig.© Katharina Sartena

Die Wege von Wim Wenders und Peter Handke kreuzen sich seit vielen Jahrzehnten beständig. Mit dem Film "Die schönen Tage von Aranjuez" kommt nun die fünfte Kollaboration zwischen dem Regisseur und dem Schriftsteller in die Kinos: Eine spröde, aber launige Ode an die Liebe in einem sommerlichen Garten zwischen Mann und Frau, die über die Liebe und das Leben sinnieren, erdacht von einem stets in der Ferne beobachtenden Schriftsteller und untermalt von der Musik aus einer Jukebox, das Ganze gefilmt in unaufgeregten 3D-Bildern. Handkes Textvorlage ist ebenso anspruchsvoll wie sehnsüchtig, Wenders’ Umsetzung dagegen sucht mal nach metaphernhafter Entsprechung oder geht dazu in Opposition; Wenders hat am Rande dieser Ode auch ein paar Überraschungen parat. Im Gespräch beschwört er seine Liebe zum 3D-Film, den er bereits in der Versenkung wähnt.
"Wiener Zeitung": Herr Wenders, Sie haben bereits fünf Filme mit Peter Handke gemacht. Worin liegt der Reiz dieser Zusammenarbeit?



Wim Wenders: Die Zusammenarbeit war schon immer einerseits sporadisch, andererseits auch entscheidend, vor allem zu Beginn. Peter habe ich meinen allerersten Auftrag zu verdanken, einen Film, für den er mich vorgeschlagen hatte, der hieß "Drei amerikanische LPs", eine Art Musikvideo, lange bevor das Genre überhaupt erfunden war. Nach Abschluss meines Studiums war ich der Erste einer Klasse von 20 Abgängern einer Filmhochschule, der einen Film gemacht hat. Das war Handkes "Die Angst des Tormanns beim Elfmeter", den er mir sozusagen als Geschenk überließ, um daraus einen Film zu machen. Ich war damals erst 25, Peter Handke hat mich sozusagen auf die Schiene gesetzt.
Reda Kateb und Sophie Semin erzählen sich im Garten viel Schönes über die Liebe.

Reda Kateb und Sophie Semin erzählen sich im Garten viel Schönes über die Liebe.© Polyfilm Verleih

"Die schönen Tage von Aranjuez" ist in großen Teilen auf Französisch gedreht. Wieso?
Ich fand den Text wunderbar und wollte ihn gleich als Film umsetzen, doch Peter sah ihn zuerst noch als Theaterstück, das Luc Bondy ja noch umgesetzt hat. Ich habe mir das allerdings nicht angesehen, denn ich wollte nicht voreingenommen sein, weil ich schon wusste, dass wir daraus einen Film machen würden. Ich wollte auf Französisch drehen, weil Peter den Text auf Französisch geschrieben hatte. Ich fand das sehr schön, und die deutsche Übersetzung zeigte mir schließlich, dass der französische Text leichter und eleganter war - und dass es nicht an der Übersetzung lag, die Peter selbst gemacht hatte, sondern an der Sprache. Das Deutsche klingt männlicher und zerebraler, was an der Grammatik liegt, während mir das Französische flüssiger vorkam, und weiblicher und intuitiver. Die deutsche Fassung wird natürlich im Kino zu sehen sein, wiewohl mein Herz sehr an der französischen hängt.
Wie gestaltet sich die Zusammenarbeit mit Handke denn konkret?
Peter ist ein großer Briefeschreiber. Das Manuskript bekam ich in Begleitung eines Briefes. Peter telefoniert ungerne und im Internet hat er auch nichts verloren. Wir haben uns also persönlich getroffen und uns ausgetauscht. Dann hat er sich aus dem Drehbuch ganz rausgelassen, er hat den Film im Rohschnitt gesehen, sich aber auch da komplett herausgehalten. Er weiß, dass es in diesem Stadium nicht mehr nur seine Arbeit ist. So richtig an einem Tisch gesessen und gemeinsam etwas geschrieben, das haben wir nie. Das habe ich aber auch mit anderen Autoren nicht gemacht. Das ist für Autoren generell schwierig, glaube ich.
Die Premiere des Films wurde beim letzten Filmfestival von Venedig umjubelt. Ein guter Boden für Sie, denn dort haben Sie 1982 für "Der Stand der Dinge" einen Goldenen Löwen gewonnen.
Ich hatte damals gerade das einzige Theaterstück, das ich jemals gemacht habe, Handkes "Über die Dörfer", in Salzburg inszeniert, und danach bin ich mit einem Rucksack über die Alpen in zweieinhalb Wochen nach Venedig gegangen, zu Fuß, über die Saualpe und über Slowenien, Triest bis nach Venedig. Ich kam ziemlich staubig als Wanderer mit Rucksack in Venedig beim Hotel Excelsior an, wo man mich nicht reinlassen wollte, denn solche Leute brauchte man nicht beim Filmfestival. Es dauert lange, bis jemand kam, dem ich meine Zimmer-Reservierung zeigen konnte. In dem Rucksack war auch ein dunkler Anzug, den ich über die Alpen geschleppt hatte. Eine Woche später bin ich wieder mit meinem Rucksack aus dem Hotel raus und habe dem Türsteher, der mich nicht reingelassen hatte, ganz freundlich meinen Goldenen Löwen gezeigt. Wir haben herzlich gelacht.
Wieso entstand dieser Film in 3D? Hier drängt sich die dritte Dimension nicht unbedingt auf, oder?
Ich habe jetzt vier Filme in 3D gemacht, und dieser ist der gelungenste, finde ich. Es ist der schönste und natürlichste, den ich je gesehen habe. Es macht vergessen, dass man 3D sieht, weil es so natürlich ist. Ich glaube, mein Film beweist endgültig meine These, dass 3D auch ein zärtliches Medium sein kann. Obwohl sich ja immer mehr abzeichnet, dass 3D den Bach runtergeht, weil die Kinos es nicht mehr so richtig wollen und auch keine modernen Umrüstungen mehr passieren. Das liegt daran, dass der Content in 3D leider viel zu schwachsinnig ist, sodass viele Leute das 3D-Filmschauen aufgegeben haben. Es ist zu einem Kids-Medium geworden und bringt auch nur mehr kindlichen Content hervor. 3D wurde durch die Industrie, die es falsch benutzt hat, zu einem Medium, das nun wieder verschwinden könnte - das ist eine der großen Katastrophen der Filmgeschichte.
 Unter den Autorenfilmern waren Sie einer der wenigen, der sich 3D gewidmet haben.
Martin Scorsese hat in 3D gedreht, nicht zuletzt, weil er meinen Film "Pina" gesehen hatte. Ang Lee hat es benutzt, aber die Industrie hat sich entschlossen, aus 3D auszusteigen, wenn es um ernsthafte Stoffe geht. Sie will es als Medium für Humbug, Action oder Klamauk benutzen. Ich habe von den Industry Papers - vom "Hollywood Reporter" bis zu "Variety" - immer nur die volle Breitseite für meine 3D-Filme bekommen, weil sie eben nicht wollen, dass es noch etwas anderes gibt als die von der Industrie geforderten 3D-Produktionen. Diese Magazine haben keine Meinung, die schreiben, was die Industrie will, und die will keine anderen 3D-Filme als ihre eigenen, und das ist ein kulturelles Verbrechen.
"Die schönen Tage von Aranjuez" beschreibt auch den Zustand der Welt: Am Ende verdunkelt sich der Himmel, aus der Jukebox erklingt "The World is on Fire" und der Schriftsteller weint.
Ich habe das bewusst mit diesen Bildern angereichert, auch die Bilder des Anfangs eines menschenleeren Paris haben ja inzwischen eine andere Bedeutung bekommen. Als Filmregisseur will ich stets reagieren und die Veränderungen kommentieren. Deshalb handeln viele meiner Filme von Veränderung. "Bis ans Ende der Welt", den ich 1990 drehte, hat sich eine Welt ausgemalt, die heute so geworden ist, wie ich es damals gezeigt habe. Es laufen heute nur mehr Menschen rum, die dabei auf kleine Monitore schauen, das haben die Zuschauer damals für Science Fiction gehalten. Damals als Horrorvision gedreht, inzwischen die völlige Normalität.
Inzwischen drehen Sie vermehrt Dokumentarfilme. Wieso?
Weil die Spontaneität dabei viel größer ist. Im Kino werden heute mehr und mehr Formeln verlangt, nach denen Spielfilme konzipiert werden sollen. Die Verleiher wollen heute, dass Spielfilme in nur einem Satz erzählbar sind, und wenn das nicht geht, braucht man den Film auch nicht machen. Denn nur, was in einem Satz erzählt werden kann, ist heute noch verleihbar. Deshalb liebe ich die offene, dokumentarische Form, weil sie diesen Zwängen noch nicht unterliegt.

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http://www.focus.de/kultur/kino_tv/film-wenders-verfilmt-handke-stueck_id_6533795.html


in einer Szene aus dem Film „Die schönen Tage von Aranjuez“.
Und... Action? Aber nicht doch! Der szenische Dialog „Die schönen Tage von Aranjuez“ verwehrt sich jeglicher Handlung. Wim Wenders hat ein Stück von Peter Handke für die Kinoleinwand in einer 3D-Version aufbereitet.
Der Regisseur Wim Wenders hat einen radikalen Film gedreht, an dem sich wohl die Geister scheiden dürften. 30 Jahre nach dem Meisterwerk „Der Himmel über Berlin“, das um das Handke-Gedicht „Lied vom Kindsein“ kreist, bringt Wenders einen weiteren Text des mit ihm befreundeten Schriftstellers auf die Leinwand.
Der Film „Die schönen Tage von Aranjuez“ beruht auf dem gleichnamigen Stück von Peter Handke. Es handelt sich dabei um ein Zwiegespräch zwischen einer Frau und einem Mann. Das Werk kommt mit seiner 3D-Ästhetik zwar sehr sinnlich, aber auch extrem statisch daher. Das kann man poetisch finden. Oder äußerst fad.
Die ersten Bilder bieten zunächst überaus erstaunliche Anblicke der Metropole Paris. Die Kamera zeigt Szenen einer vollkommen menschenleeren Stadt. Dieser Anfang bildet den philosophischen Nährboden des Films. Denn der Abkehr von der Zivilisation hat sich offenbar auch die Figur des Schriftstellers verschrieben - einer der drei Protagonisten, die dem Publikum in den 146 Minuten des Films begegnen.
Die Figur des Autors in dem Film sieht seine Charaktere förmlich vor sich. Auf der Terrasse seines Landhauses bei Paris nehmen sie Gestalt an: eine Frau und ein Mann. In dem Text, den der Autor in eine alte Olympia-Schreibmaschine hackt, kehren die beiden ihr Inneres nach außen. Besonders die Frau. Sie offenbart ihrem Gegenüber, wie sie ihre Liebschaften erlebt hat. Der Mann wiederum philosophiert etwa über den Geschmack von Frühäpfeln oder über eine Reise nach Aranjuez in die Sommerresidenz der spanischen Könige, wo er einst einige schöne Tage verlebt hat.
In der Hitze des Hochsommers scheinen die beiden fiktiven Figuren den Autor allmählich zu übermannen. So steht schließlich die naheliegende Frage im Raum: Ist wirklich er es, der sie erschafft? Oder haben sie sich schon längst verselbstständigt? Text und Film kreisen um ein Thema, das so alt ist, wie die Fiktion selbst: die Begegnung des Autors mit seinen Figuren, die ihren Erschaffer in letzter Konsequenz überdauern, weil sie „weiterleben“, auch wenn er eines Tages verstirbt.
„Die schönen Tage von Aranjuez“ sind für den Schriftsteller aber nicht lebensbedrohlich. Frau und Mann nähern sich lediglich seinem Haus und schauen durchs Fenster hinein, während er in der Küche ein Glas Wasser trinkt - und in sich hineinkichert. Schließlich entstammt auch dieses Hirngespinst seiner Fantasie.
Ein Höhepunkt des Films: Aus der als Leitsymbol eingesetzten Wurlitzer-Jukebox landet auch die Musik in der filmischen Realität, als Nick Cave den Song am Flügel des Landhauses zwei schöne Minuten lang live zu Ende spielt.
Insgesamt gleicht der Film „Die schönen Tage von Aranjuez“ einem cineastischen Stillleben. Man könnte das Werk in weiten Teilen als eine szenische Lesung beschreiben. Die Figuren offenbaren im Verlauf ihres Gesprächs, dass sie vereinbart haben, „keine Handlung“ zuzulassen.
Auch wenn der Bruch mit jeglicher Form von „Action“ eine bewusste Entscheidung ist, birgt die Inszenierung der Statik allerdings ein Problem - egal, wie groß die Sympathie ist, die man diesem Film entgegenbringen möchte: die Figuren bleiben schemenhaft, so manchen Zuschauern dürfte es schwer fallen, sich mit ihnen zu ihnen identifizieren. So mag man den Schlagabtausch der Figuren mit seiner existenzialistischen Tragweite als erholsames Gegengewicht zum Chaos der Moderne empfinden - oder als weitgehend blutleer.



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Wim Wenders: «Aranjuez» zeigt meinen Traum der neuen Filmsprache 3D http://europeonline-magazine.eu/wim-wenders-aranjuez-zeigt-meinen-traum-der-neuen-filmsprache-3d_509342.html

Wim Wenders arbeitete schon häufiger mit Peter Handke zusammen. Nun verfilmte er ein Theaterstück des Erfolgsautors. Ein Interview.

Berlin (dpa) - Wim Wenders denkt auch mit 71 Jahren noch nicht ans Aufhören: Der deutsche Regisseur bringt nun das Beziehungsdrama «Die schönen Tage von Aranjuez» in die Kinos. Er habe den Film in nur zehn Tagen gedreht, berichtete Wenders im Interview der Deutschen Presse-Agentur. «Wir hatten ja nicht viel Geld, «Die schönen Tage von Aranjuez» ist eine low-budget Produktion.» Der Regisseur drehte in 3D.

Frage: «Die schönen Tage von Aranjuez» basiert auf einem Theaterstück des österreichischen Erfolgsautors Peter Handke. Es erzählt von den unterschiedlichen Vorstellungen und Wahrnehmungen, die ein Mann und eine Frau zum Leben haben. Warum haben Sie sich entschieden, genau dieses Stück zu verfilmen?

Antwort: Weil ich das für einen schönen und wichtigen Text halte. Der Diskurs zwischen Männern und Frauen findet ja kaum statt ... Peter hatte mir das Stück schon geschickt, bevor es veröffentlicht wurde, mit der Frage, ob ich interessiert sei, das als Uraufführung im Theater zu machen. Das habe ich mir reiflich überlegt und mich dann entschieden, dass ich dem Text besser gerecht werden könnte, wenn ich ihn draußen in der Natur inszenieren könnte, als Film. Auf einer Bühne, da war ich mir sicher, könnten andere das besser.

Frage: Mit Peter Handke sind Sie schon seit vielen Jahren eng befreundet. Seit Ende der 60er Jahre haben Sie bereits für mehrere Ihrer Filme zusammengearbeitet, nun auch bei «Die schönen Tage von Aranjuez». Können Sie uns ein bisschen erzählen, wie Sie gemeinsam arbeiten?

Antwort: Das war jedes Mal anders, wir haben da kein Procedere. Für «Die Angst des Tormanns beim Elfmeter» hat mir Peter seinen Roman gegeben und gesagt: «Mach mal!» Ich war gerade mit der Filmschule in München fertig, und war dank dieses «Geschenks» oder «Auftrags» dann der erste - und einzige - dieses ersten Jahrgangs der HFF (Anm.: Hochschule für Film und Fernsehen), der dann tatsächlich einen Film gedreht hat. Das Drehbuch habe ich alleine geschrieben, ohne Peters Hilfe, und habe mich dabei sehr streng an den Roman gehalten.

Bei unserer nächsten Zusammenarbeit «Falsche Bewegung» war es umgekehrt, da hat Peter komplett allein das Drehbuch geschrieben, nachdem wir uns darüber unterhalten hatten, wie man Goethes «Wilhelm Meisters Lehrjahre» in die Jetztzeit übertragen könnte.

Frage: Wie war es bei «Der Himmel über Berlin»?

Antwort: Da war noch mal alles anders. Da habe ich Peter angetragen, mit mir das Drehbuch zu schreiben, und habe ihm meine Geschichte von den beiden Engeln und von der Trapezkünstlerin erzählt. Aber Peter hatte gerade einen Roman angefangen, wollte diese Arbeit nicht unterbrechen und hat mir mit Bedauern abgesagt. Also musste ich die Suppe, die ich mir eingebrockt hatte, alleine auslöffeln. Was ich dann auch getan habe. Aber ein richtiges Drehbuch wollte dabei nicht herauskommen. So haben wir schließlich einfach angefangen zu drehen, ohne festes Buch.

Gleichzeitig kamen dann diese dicken Briefe, einer nach dem anderen, über mehrere Wochen. Absender: Peter Handke. Er schrieb, er habe nachträglich doch bedauert, mich so mit leeren Händen wieder fortzuschicken, und weil meine Geschichte irgendwie in ihm nachgehallt hatte, habe er angefangen, auf gut Glück Dialoge und Monologe zu schreiben. (...) Der Dreh war im Großen und Ganzen wie ein Flug ohne Instrumente, aber zwischendrin gab es diese Fixpunkte der Texte von Peter, auf die wir immer zugeflogen sind. Diese Handke‘schen Texte waren wie unsere Leuchttürme.

Frage: Die weibliche Hauptrolle in «Die schönen Tage von Aranjuez» spielt Sophie Semin, die Ehefrau von Peter Handke. Das klingt so, als sei es am Filmset sehr familiär zugegangen?

Antwort: Es ging in der Tat sehr familiär zu, aber aus anderen Gründen. Wir haben wochenlang geprobt, hauptsächlich mit Sophie und Reda Kateb, der die männliche Hauptrolle spielt. Und diese Proben haben wir weitgehend schon an dem Ort gemacht, an dem wir dann auch gedreht haben: ein altes Landhaus in der Île-de-France, zur Jahrhundertwende von Sarah Bernhardt bewohnt, die auch den Garten selbst geplant hatte. Das Haus liegt auf einer Anhöhe, dem höchsten Punkt der Île-de-France, und von da aus hat man einen weiten Blick und sieht Paris in der Ebene liegen, mit der Skyline von La Défense und dem Eiffelturm.

Diese Proben in diesem traumhaften Garten, mit diesem Blick, das durchweg schöne Sommerwetter, all das hat ein Klima geschaffen, in dem wir wirklich familiär und ganz ohne Stress gearbeitet haben. Ich habe selten einen so total entspannten Set gehabt.

Frage: Hatten Sie Sorgen, dass die persönliche Nähe zur Handke-Familie Sie in einen Konflikt als Regisseur bringt?

Antwort: Keinen Moment lang. Peter hat das Stück für Sophie geschrieben, und ich halte große Stücke auf sie als Schauspielerin. Ich habe mit ihr schon einmal gearbeitet, in meinem Teil des Films «Jenseits der Wolken» von Michelangelo Antonioni. Für «Aranjuez» habe ich eine Rolle dazugeschrieben, nämlich die des Schriftstellers. (...)

Peter Handke selber hat sich aus der ganzen Vorbereitung des Films völlig herausgehalten. Auch beim Dreh war er nur an einem Tag dabei. Da hat er dann einen kleinen Gastauftritt als Gärtner gehabt. Aber er hat weder beim Drehbuch noch beim Schnitt in irgendeiner Weise Einfluss genommen.

Frage: Und warum haben Sie nach «Every Thing Will Be Fine» nun erneut einen Spielfilm in 3D gedreht?

Antwort: Der Film ist so entspannt, und diese drei Figuren, der Mann, die Frau sowie der Autor, sind so präsent und «wirklich», dazu dieser eine Schauplatz, das Haus der Sarah Bernhardt mitten in diesem Garten, mit Paris am Horizont, so «wahr» und selbstverständlich, dass ich von Anfang an nie an ein anderes Medium gedacht habe als an 3D. Ich war mir sehr sicher, dass 3D in der Lage ist, Charaktere und ihre Geschichten in einen Raum zu stellen, der absolut hyper-realistisch ist und dadurch den Zuschauer so in die Situation hinein versetzt, wie es das zweidimensionale Medium einfach nie konnte.

Dieser Film hier, «Die Schönen Tage von Aranjuez», zeigt meinen Traum von dieser neuen Filmsprache. Und ja, dieser Film ist sicher ganz weit von jedem anderen 3D-Film entfernt, der je gemacht wurde. Dies hier ist wirklich ein natürliches Sehen, das der gängigen Filmgrammatik nichts mehr schuldet.

ZUR PERSON: Wim Wenders, 71, ist einer der erfolgreichsten deutschen Regisseure. Zu seinen bekanntesten Werken gehören «Der Himmel über Berlin», «The Million Dollar Hotel», «Paris, Texas», «Pina» und «Buena Vista Social Club». Der in Düsseldorf geborene Filmemacher gewann bereits zahlreiche internationale Preise, darunter den Europäischen Filmpreis, den Goldenen Löwen in Venedig und die Goldene Palme in Cannes. Drei Mal war er auch für einen Oscar nominiert, ging aber leer aus.
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http://www.berliner-zeitung.de/kultur/-die-schoenen-tage-von-aranjuez---von-maennern-und-frauen-25607756


Zunächst sind da Ansichten von Paris: Wann ist diese Stadt je so menschenleer? In den frühesten Morgenstunden? Wim Wenders’ neuer Film „Die schönen Tage von Aranjuez“ gibt diesbezüglich keine Auskunft. Er führt bald in einen wunderschönen Garten, zu dem ein Haus gehört: nicht klein, nicht groß und eher alt. Liebevoll tastet die Kamera das bejahrte Mobiliar ab, eine Wurlitzer-Musikbox gehört auch dazu. Eine Uhr tickt. Ein Schriftsteller lebt hier; wir sehen ihn hinter seiner Schreibmaschine sitzen und an einem Text arbeiten. Jens Harzer verkörpert den Künstler, der einem Paar zu lauschen scheint: Es sitzt im Garten unter einer Pergola an einem Tisch und führt ein Zwiegespräch aus Fragen und Antworten. Mann und Frau, namenlos beide, also das Paar an sich. Es geht um Erfahrungen in der Liebe, um die Kindheit, um Erinnerungen, um das Wesen des Sommers und darum, was Männer und Frauen unterscheidet – in einem langen, quasi utopischen, friedlichen Gespräch.

Dialog im Garten

Was für ein wunderschöner Tag! Was für ein schönes Anwesen! Und wie erhaben klingen doch die Worte, auch wenn es um Sex geht. Wie bereinigt vom Kreatürlichen, bereits aufgehoben in der heiligen Sphäre der Transzendenz. Und doch gibt es diese Worte: Der Schriftsteller Peter Handke hat sie verwendet in seinem Bühnenstück „Die schönen Tage von Aranjuez“, aus dem nun Wim Wenders, der bereits in „Der Himmel über Berlin“ einen Handke-Text verarbeitete, eben seine neue Regiearbeit geformt hat in der filmischen Überformung, in der Aufhebung, in der Transzendenz. Peter Handkes Ehefrau Sophie Semin verkörpert die Frau, Reda Kateb den Mann. Aus der Wurlitzer erklingen Songs von Nick Cave, der ebenfalls schon im „Himmel über Berlin“ eine Rolle spielte und hier bald leibhaftig an jenem Klavier sitzt, das sich auch in dem Haus findet. Und irgendwann springt Peter Handke selbst kurz durchs Bild – als Gärtner auf seinem eigenen Grundstück.
Nach „3 Amerikanische LPs“ (1969), „Die Angst des Tormanns beim Elfmeter“ (1971), „Falsche Bewegung“ (1975) und „Der Himmel über Berlin“ (1987) markiert „Die schönen Tage von Aranjuez“, in nur zehn Drehtagen entstanden, die fünfte Zusammenarbeit von Peter Handke und Wim Wenders. Soviel ist wohl klar: Hier wird ein Kreis geschlossen, werden alte Verbundenheiten bekräftigt, wird eine ästhetische Bilanz auf vielen Metaebenen gezogen. Immer mal wieder trottet ein Hund niedlich um den Gartentisch herum, beschnüffelt seine Herrin, und die Frau krault das Tier, während sie weiterspricht. Dies sind Momente der Entspannung in einer sehr hochflorigen Filmerzählung, die nicht weniger thetisch wirkt als die Ansicht der menschenleeren Metropole Paris zu Beginn. Belauscht der Autor im Haus an seiner Schreibmaschine nun seine beiden Figuren, geben sie ihm den Text ein? Oder schreibt er ihnen den Text zum Gespräch, das sie gerade führen? Jedenfalls liegt auf dem Tisch in diesem paradiesischen Garten ein Apfel.
Die Schlange indes zeigt sich nicht. Vielleicht ist kein Platz für sie inmitten all der Überhöhung. Angesichts von Sätzen wie „Dank der tiefen Stille gewann die Erde an Tiefe.“ Der Hochgestimmtheit des literarischen Textes entspricht eine gewisse Entfleischlichung der Szenerie, mag sie auch noch konkret sein. Wenn die Frau, vom Mann befragt nach ihrer ersten Liebesnacht, Auskunft gibt, meint man eher eine Vestalin wahrzunehmen als eine Geliebte, die gerade defloriert wurde. Als der Mann einmal das Verb „ficken“ gebraucht, weist sie ihn zurück, lächelnd zwar, aber doch.
Die Frage ist: Braucht der schöne Text von Peter Handke wirklich diese schönen 3D-Bilder von Wim Wenders? Denn vollkommene Schönheit ist das alles; und wenn man sich ihr willig ergibt, verfällt man bald dem gleichmäßigem Flow eines scheinbar ereignislosen Erzählens ohne Handlung, in dem Erinnerungen zu Werkzeugen der Zukunft werden sollen, so in etwa Handkes Worte, wenn wir sie denn richtig verstanden haben. Überall schwingt hier eine große Sehnsucht nach Göttlichkeit und Transzendenz, in den Worten wie den Bildern.

Hochgestimmtheit

Und doch bricht sich auch die Banalität immer wieder machtvoll Bahn im Zuschauer: Interessiert schaut er an, wie Peter Handke so lebt irgendwo bei Paris – das alte Haus wurde im späten 19. Jahrhundert gebaut; Sarah Bernard hat hier gewohnt, es war ihr Landsitz. Wohlwollend mustert man als Zuschauer Handkes Gattin Sophie Semin – eine schöne Frau. Neugierig fragt man sich vielleicht noch, wie oft Wenders und Handke wohl schon gemeinsam ein Glas Wein getrunken haben unter der Pergola am Gartentisch. „Lieben ist, von diesen zerbrechlichen Männern ergriffen zu sein“, sagt die Frau im Stück und Film einmal und feiert mit Worten „die Monarchie der Frau eines Mannes“. Bis die Kakophonie der Großstadt dieses unmögliche Idyll erreicht.
„Die schönen Tage von Aranjuez“ markiert die fünfte Zusammenarbeit von Peter Handke und Wim Wenders, nach „3 Amerikanische LPs“ (1969), „Die Angst des Tormanns beim Elfmeter“ (1971), „Falsche Bewegung“ (1975), „Der Himmel über Berlin“ (1987).
Der Film entstand in nur zehn Drehtagen bei Paris. Darin  sitzen ein Mann und eine Frau die überwiegende Zeit an einem Gartentisch und reden miteinander.
Eine Art Schlüsselsatz lautet:  „Hatten wir denn nicht vereinbart: Keine Handlung – nichts als Dialog?“
Credits: Die schönen Tage von Aranjuez Dtl./ Frankr. 2016. Regie: Wim Wenders, Drehbuch: Wim Wenders, nach dem Stück von Peter Handke, Kamera: Benoît Debie, Darsteller: Jens Harzer, Sophie Semin, Reda Kateb;
97 Minuten, Farbe.
– Quelle: http://www.berliner-zeitung.de/25607756 ©2017



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AlloCiné : Ce film est adapté d’une pièce de théâtre de Peter Handke. Comment êtes-vous arrivés sur ce projet ?

Reda Kateb : Mon agent m’a envoyé la pièce de Peter Handke et m’a dit que Wim Wenders cherchait un acteur pour jouer l’Homme. Je connaissais un peu son cinéma et j’aime beaucoup ses films. Lorsque je l’ai rencontré c’était en toute simplicité, il m’a dit qu’il avait envie de travailler avec moi, j’étais vraiment très heureux. On a fait une lecture avec Sophie, on a répété quelques jours et puis on s’est lancés dans le tournage de ce film. Ce fut très court, on a tourné 10 jours !

http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18655970.html



http://www.bz-berlin.de/kultur/film/wim-wenders-ueber-die-liebe-in-die-schoenen-tage-von-aranjuez


B.Z. traf den Regisseur in Venedig, wo er seinen neuen Film „Die schönen Tage von Aranjuez“ vorstellte.
Ein harter Brocken! Man kann es nicht anders sagen. Was Wim Wenders mit seinem Film „Die schönen Tage von Aranjuez“ nach dem Theaterstück von Peter Handke dem Filmfestival von Venedig im Wettbewerb serviert, ist keine leichte Kost: Ein Mann und eine Frau, beide namenlos, sitzen in einem Sommergarten, sie reden über die Liebe, meist redet sie. Mal rollt ein Apfel, einmal steht der Mann auf, ansonsten sitzen sie und reden 97 Minuten lang.
B.Z. traf Wim Wenders am Lido im Garten des Hotels Villa Mabapa zum Gespräch.
Herr Wenders, in Ihrem Film heißt es, es gebe keine glückliche Liebe. Sehen Sie das auch so?


Nun, mein griechischer Chor im Form einer Jukebox widerspricht dem am Ende des Films, sie singt ein hohes Lied auf die Liebe. Sie hält die Liebe aufrecht.

http://www.fnp.de/nachrichten/kultur/Neue-Technik-veraltet-schnell;art679,2196460

http://www.deutschlandradiokultur.de/wenders-ford-chazelle-venedig-zeigt-erste-oscarkandidaten.2168.de.html?dram:article_id=364872

https://www.google.com/url?rct=j&sa=t&url=http://www.augsburger-allgemeine.de/kultur/Wim-Wenders-Dreh-von-Die-schoenen-Tage-von-Aranjuez-war-sehr-familiaer-id38954607.html&ct=ga&cd=CAEYACoTMTMzNTczMDQ4ODc2NjE3MTg1MjIZNTdkMGYwYWYzODRlZmI5YzpkZTpkZTpERQ&usg=AFQjCNF_JLbi5m2XbpwvXVPf0toSuJ07VA
https://www.google.com/url?hl=en&q=https://www.google.com/url?rct%3Dj%26sa%3Dt%26url%3Dhttp://www.augsburger-allgemeine.de/kultur/Wim-Wenders-Dreh-von-Die-schoenen-Tage-von-Aranjuez-war-sehr-familiaer-id38954607.html%26ct%3Dga%26cd%3DCAEYACoTMTMzNTczMDQ4ODc2NjE3MTg1MjIZNTdkMGYwYWYzODRlZmI5YzpkZTpkZTpERQ%26usg%3DAFQjCNF_JLbi5m2XbpwvXVPf0toSuJ07VA&source=gmail&ust=1473377715336000&usg=AFQjCNFCxKHj6IqqSdRUwyQSMIxkWU1xKA
http://www.welt.de/print/die_welt/kultur/article157939889/Der-Mogul-bruellt-am-Pool.htmL
http://www.deutschlandradiokultur.de/wenders-ford-chazelle-venedig-zeigt-erste-oscarkandidaten.2168.de.html?dram:article_id=364872
Un écrivain allemand compose en sa demeure l’ébauche de sa prochaine œuvre. Par la fenêtre, il voit s’esquisser dans le jardin ses deux personnages en pleine discussion : un homme et une femme attablés qui se racontent l’un à l’autre. Lui l’interroge sur son parcours sexuel et digresse en évoquant la nature environnante. Le cinéaste de Paris Texas adapte ici le texte de la pièce de Peter Handke qu’il retrouve après les Ailes du désir. Cette tentative de filmer le discours amoureux en 3D semble d’autant plus vaine que l’ensemble paraît figé et dénaturé. Rien n’y fait, pas même un cameo de Nick Cave poussant la chansonnette al fresco. C.Ga. http://next.liberation.fr/cinema/2016/11/08/vite-vu_1527094
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Wim Wenders zur Wahl von Trump„Das Kino muss sich einmischen“

Zum Start seines Films "Die schönen Tage von Aranjuez" spricht er über seine Arbeit mit dem Schriftsteller Peter Handke, 3D-Filme - und warum er das Kino nach der US-Wahl in der Pflicht sieht.
VON 
Der deutsche Regisseur und Fotograf Wim Wenders, 71.
Der deutsche Regisseur und Fotograf Wim Wenders, 71.FOTO: DPA
Zur Person
Der mehrfach preisgekrönte Regisseur Wim Wenders, geboren 1945 in Düsseldorf, machte sich nach seinem Studium an der Hochschule für Fernsehen und Film in München ab den 70er Jahren einen Namen als Autorenfilmer und Fotograf. Mit "Der amerikanische Freund" wurde er 1974 auch in den USA berühmt. Er erhielt eine Einladung zur Zusammenarbeit vom US-Regisseur Francis Ford Coppolla und lebte über 15 Jahre in den Vereinigten Staaten. Heute gilt er als einer der angesehensten zeitgenössischen deutschen Filmemacher.
Herr Wenders, warum haben Sie seit dem Erfolg von „Der Himmel über Berlin“ fast 30 Jahre nicht mehr mit Peter Handke zusammengearbeitet?
Wir hatten schon andere Projekte, zum Beispiel einen Amerika-Film nach Peter Handkes „Langsame Heimkehr“. Aber es war dann zu komplex und zu schwierig, es zu finanzieren. Dann schrieb Peter ein Drehbuch, „Kali“, von dem er hoffte, ich würde es verfilmen. Aber ich lebte gerade in den USA, und es hätte in Deutschland gedreht werden müssen. Seitdem sagten wir immer, wir müssen mal wieder was auf die Reihe kriegen. Dann schickte er mir eines Tages die „Schönen Tage“.
Ursprünglich sollten Sie den Text fürs Theater inszenieren.
Ja, aber ich merkte von der ersten Seite an, wie gerne ich das draußen in der Natur inszenieren würde, als Film. Es beginnt ja mit einer schönen Beschreibung: das Paar auf der Terrasse, unter den Bäumen. Im Theater sind Bäume nur Schatten oder tote Bühnenbäume, und das Rauschen der Blätter kommt aus Lautsprechern.
Seit „Pina“ sind Sie ein Verfechter der 3D-Technik, auch „Die schönen Tage von Aranjuez“ haben Sie so gedreht. Warum ist das im Autorenkino noch nicht verbreitet?
Weil es eigentlich schon wieder vorbei ist. Die Technik ist dermaßen ausgebeutet und ausgepowert worden durch all die Mistfilme, die damit produziert wurden, dass Arthouse-Kinos und -Verleiher es inzwischen strikt ablehnen, etwas anderes in 3-D zu zeigen als Animation oder Action. Was einen nicht verwundert bei der effekthascherischen Weise, in dem diese Bildersprache bislang eingesetzt wurde.
Ihr Dokumentarfilm „Pina“ war doch sehr erfolgreich.
Aber es kam nichts nach. Das Fernsehen hat sich zurückgezogen, es gibt keinen Sender mehr in Europa, der 3D zeigt. Die Industrie hat sich ebenfalls abgewendet, weil wegen des Mangels an Content auch keine 3D-Fernsehgeräte mehr gekauft werden. Dadurch will auch das Publikum 3D nicht mehr, zumindest nicht in einem Film, der etwas Ernsthaftes erzählt. Ich habe mein Bestes gegeben als Rufer in der Wüste, aber außer dem Meisterwerk von James Cameron, „Avatar“, ist wenig passiert. Scorsese drehte „Hugo Cabret“, Ang Lee „Life of Pi“, das war’s schon.
Sie wurden durchs amerikanische Kino sozialisiert und haben lange in den USA gelebt. Mit welchen Gefühlen betrachten Sie, was dort gerade mit Trump vor sich geht?
Der nackte Horror. Wenn ich nicht insgesamt 15 Jahre da gelebt hätte und nicht wüsste, dass es dort ein grundsolides demokratisches Gerüst gibt, dann hätte ich größte Sorgen. Die mache ich mir auch, aber ich denke, die Amerikaner werden den Mann überleben. Ich weiß nur nicht, wie groß der angerichtete Schaden sein wird und wie das Land die nächsten Jahre ohne Bürgerkrieg oder bürgerkriegsähnliche Zustände überstehen soll. Wie will es diese krass rassistische Haltung, diese Verachtung sowohl von Armut als auch von allen „Anderen“, von Mexikanern, Ausländern überhaupt, Muslimen im Besonderen unterm Deckel halten? In den USA schwelen immer schon Rassenkonflikte. Ich denke, es wird krachen und richtig Ärger geben, wenn die Armen merken, dass sie alle noch ärmer werden und bald auch noch ihre Versicherung los sind.
War die Anfälligkeit der USA für einen populistischen Präsidenten vorhersehbar?
Nein. Ich hätte alles darauf verwettet, als Trump die ersten Primaries gewann, dass es einen Erdrutschsieg für die Demokraten geben würde und die Republikaner mit Pauken und Trompeten untergehen. Im Grunde ist ein Politiker wie Trump immer noch undenkbar, weil sein Verhalten nicht vereinbar ist mit moralischen Standards. Im Kino ist Narzissmus eine witzige Sache. Über den irgendwie selbstverliebten Vater in „Toni Erdmann“ kann man lachen, aber man will ihn nicht als US-Präsidenten. Obwohl: Ich würde ihn noch eher nehmen, inklusive seines Kostüms. Simonischek for President.
Viele Kulturschaffende haben deutlich gegen Trump Stellung bezogen. Gibt es eine Pflicht zur politischen Einmischung?
Ich ziehe auch meinen Hut vor Meryl Streep. Es gibt die Pflicht für das Kino, sich einzumischen, weil die anderen audiovisuellen Medien sich in großem Maße ausgeklinkt haben. Gerade in Amerika ist das Fernsehen irrelevant geworden, eine Form von Entertainment, für die einer wie Trump das gefundene Fressen ist. Das Kino hat geradezu die Aufgabe, „Politik“ im weitesten Sinne wieder miteinzubeziehen – da gibt es ja eine lange Tradition –, weil es keine andere Stimme gibt, die das noch tut. Das Kino ist ein privilegierter Ort, an dem man sich für anderthalb bis zwei Stunden einem Erzähler anvertraut, und der kann in dieser Zeit in den Köpfen der Menschen mehr auslösen als jede Fernsehsendung oder Youtube.
Welchem Thema sollten sich die Filmemacher denn stärker widmen?
Dem Klimawandel, denn dessen Leugner sind jetzt überall an der Macht. Als Barack Obama zuletzt in Berlin war, nannte er das Klimaabkommen das wichtigste seiner Abkommen. Wenn Trump es cancelt, hätte das katastrophale Folgen für die Zukunft unseres Planeten.
„Land of Plenty“ haben Sie nach dem 11. September gedreht, aus Zorn. Macht Sie im Moment etwas derart wütend, dass es Sie zu einem Film motivieren könnte?
Es gibt Kollegen, die können das besser. Michael Moore zum Beispiel, für den ist Zorn ein hervorragender Antrieb.
Auch für Ken Loach.
Ja, für Ken ist das ein Lebenselixier. Aber bei mir entfaltet Zorn nie eine sonderlich kreative Wirkung. Selbst in „Land of Plenty“, der ja aus Wut über den Irakkrieg entstanden ist, wurde aus dem patriotischen Volltrottel in der Hauptrolle letztlich eine liebevolle Figur. Ich habe das einfach nicht drauf, ich kann nicht aus Zorn heraus arbeiten.
Das Gespräch führte Kaspar Heinrich.
Der Film "Die schönen Tage von Aranjuez" läuft ab dem 26. Januar in den Berliner Kinos Cinemaxx Potsdamer Platz, Kant, und Kulturbrauerei, OmU in den Hackeschen Höfen.












































13 Kommentare – Diskutieren Sie mit!




















Wim Wenders' Peter-Handke-Adaption „Les Beaux Jours d'Aranjuez“ erscheint in dem sonst (zu) ruhigen Festivalprogramm am Lido regelrecht radikal. http://diepresse.com/home/kultur/film/5081150/Venedig_Ein-Zweipersonenstuck-in-3D



 Peter hatte mir das Stück schon geschickt, bevor es veröffentlicht wurde, mit der Frage, ob ich interessiert sei, das als Uraufführung im Theater zu machen. Das habe ich mir reiflich überlegt und mich dann entschieden, dass ich dem Text besser gerecht werden könnte, wenn ich ihn draußen in der Natur inszenieren könnte, als Film. Auf einer Bühne, da war ich mir sicher, könnten andere das besser....wIM WENDERS


https://outnow.ch/Movies/2016/BeautifulDaysOfAranjuez/Review/


Ein Autor (Jens Harzer) sitzt in seinem Häuschen in einem Pariser Vorort hinter seiner Schreibmaschine. Als er zu tippen beginnt, werden seine Figuren zum Leben erweckt: Eine Frau (Sophie Semin) und ein Mann (Reda Kateb) sitzen in seinem Garten im Grünen und tauschen sich über Themen wie Sex, Kindheit und den Sommer aus. Es zeigen sich die Unterschiede in ihren entsprechend weiblichen und männlichen Sichtweisen. Ist es der Autor, der ihnen die Worte in den Mund legt oder füttern die beiden ihn mit Sätzen, die er niederschreiben kann?



s Beaux Jours d'Aranjuez, le réalisateur fait dialoguer Sophie Semin et Reda Kateb sur le texte de Peter Handke. Un film en 3D proche de la nature et des plaisirs simples.

Sur une pièce écrite en français de son vieil ami Peter Handke, Les Beaux Jours d'Aranjuez, Wim Wenders invente un film adagio en 3D. Une maison douce à la campagne, l'été, un couple (Reda Kateb et Sophie Semin) sous la pergola. Ils parlent du désir, de l'extase, de l'amour et du temps, de la beauté, de la tristesse, de ce que c'est ... http://www.lefigaro.fr/cinema/2016/11/08/03002-20161108ARTFIG00296-wim-wenders-les-ailes-du-paradis.php
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L'avis du Masque sur "Les Beaux Jours d'Aranjuez" de Wim Wenders : "Un ennui abyssal"






















Les critiques du Masque et la Plume aiment bien Wim Wenders d'habitude - mais là, à les entendre, ce qui ressort du film, c'est surtout… l'ennui, la vanité, la banalité.

Détail de l'affiche Des Beaux Jours d'Aranjuez
Détail de l'affiche Des Beaux Jours d'Aranjuez © Alfama films
Jérôme Garcin :
"On parle du nouveau film Les beaux joursd’Aranjuez du réalisateur Wim Wenders qu’on aime bien, mais là, il faut s’accrocher. C’est tiré d’une pièce de Peter Handke qui fait d’ailleurs une brève apparition en jardinier. Les acteurs sont Reda Kateb, Jens Harzer, et Nick Caveau piano, et allez comprendre, c’est en 3D. Pourquoi ? C’est un grand mystère".
"Après une déambulation assez belle dans un Paris désert sur le sublime Perfect Day de Lou Reed, en bande-son, on s’installe après sur la terrasse d’une jolie maison d’Île-de-France ou un écrivain fait son œuvre sur une machine mécanique et tape le dialogue sentencieux auquel on va assister entre un fils et son père. Ils échangent des propos sur le temps, la vie, la mort et l’expérience sexuelle. Je ne sais pas comment dire, mais, c’est d’un ennui d’anthologie."
Tout ça ne dit rien, ne raconte rien
Xavier Leherpeur :
"Oui, c’est un film à voir exclusivement si on veut faire une thèse sur l’ennui au cinéma. Sinon, ça n’a aucun intérêt. Parce qu’ici on repousse les limites de l’ennui et de l’improbable. J’ai rarement vu un film avec autant de snobisme dans le texte, de vacuité dans les propos. C’est terrible. On essaye de s’accrocher au texte de Peter Handke, mais il nous échappe, il nous tombe des oreilles tellement, il est abscons, daté… C’est déjà du vieux théâtre alors que c’est l’un de ses derniers textes.
On essaye de s’attacher au principe de mise en abîme, où l’on voit l’écrivain qui a sur sa table de travail une reproduction de la petite table de jardin et des deux fauteuils dans lesquels ses deux héros qu’il voit par la fenêtre sont en train d’échanger… Au cas où on n’aurait pas bien compris.
On essaye de s’intéresser au jeu de Reda Kateb, qui est très courageux, vu le texte qu’il a, mais il coule avec le navire. Mais tout ça ne dit rien, ne raconte rien. Je sais que je vais me faire engueuler par Jean-Marc qui va me dire : « arrête avec cette idée qu’un film doit raconter quelque chose, et qu’un scénario c’est important », mais à ce point ! C’est un texte sentencieux, donneur de leçons, vain…"
C’est d’une banalité !
Pierre Murat :
"C’est surtout banal. Sur l’érotisme, ou la perversité racontée par elle, la comédienne, qui n’est pas bonne du tout, donc Reda Kateb fait des efforts… Les souvenirs sont chauds, mais racontés de manière glaciale. C’est d’une banalité ! Mais qu’est-ce qui lui a pris ? Ses derniers films ne sont pas bons du tout, mais là !
Jean-Marc Lalanne : "Je ne l’ai pas vu."
Danièle Heymann :
"Quelle lâcheté, Jean-Marc ! C’est à moi, donc. La 3D, c’est la profondeur de champs sur un jardin infini, et sur le frémissement des feuilles. Je m’emmerdais tellement à les écouter que j’ai regardé ce jardin, et il est très beau. C’est l’homme et la femme, d’ailleurs sur la petite table, il y a une pomme ! Mais qui n’est plus le fruit défendu, parce qu’on croque dedans. Ahahaha ! C’est effrayant.
À un moment, où Reda Kateb, qui n’en peut plus, fait trois pas sur le gazon, et elle dit : « ah non, pas d’action, seulement le dialogue ». Intérieurement, je me suis dit : « zut, ça va reprendre ! ». Et hop ils se rasseyent et recommencent à parler. Ce qui m’a frappé, c’est que c’est un texte sur l’amour physique, or moins érotique que ça, tu meurs.
Avec le texte de Peter Handke, qui est tout à coup d’une trivialité ! Quand elle parle de sa première extase dans la cabane, elle dit, par exemple, qu’elle était sur une « merde humaine ». Lui aussi parle aussi de ses expériences : des excréments de chauve-souris. Passionnant ! Je me suis attachée aux plans sur un vieux juke boxque j’ai trouvé très photogénique. Et à l’apparition brève et spectrale de Nick Cave."
Écouter l'extrait de l'émission consacré aux Beaux joursd'Aranjuez
Image extraite du film "Les Beaux Jours d'Aranjuez" de Wim Wenders
Image extraite du film "Les Beaux Jours d'Aranjuez" de Wim Wenders © Alfama Films
► Écouter l'émission du Masque et la Plume en entier (les autres films évoqués ce soir-là sont : "Le Client" d'Asghar Farhadi, "Planetarium" de Rebecca Zlotowski, "L’histoire de l’amour" de Radu Mihaileanu, "Tu ne tueras point" de Mel Gibson, "Iris" de Jalil Lespert, "Maman a tort" de Marc Fitoussi).
► Ecoutez aussi Wim Wenders invité de Boomerang d'Augustin Trapenard, et de L'Heure bleue de Laure Adler. Et Reda Kateb, invité de Si tu écoutes, j'annule tout de Charline Vanhoenacker

http://www.tagesspiegel.de/kultur/wim-wenders-zur-wahl-von-trump-das-kino-muss-sich-einmischen/19298542.html


Herr Wenders, in der Auftaktsequenz zeigen Sie Paris als paradiesische Oase voller Grün und Vogelgezwitscher – aber menschen- und autoleer. Zu welcher Zeit konnten Sie das filmen oder mussten Sie digital eingreifen? http://www.wz.de/lokales/wuppertal/kultur/wim-wenders-wie-das-mit-den-frauen-und-maennern-so-ist-1.2359085

Wim Wenders: Wie das mit den Frauen und Männern so ist . . .

Wim Wenders stellte seinen neuen Film unter anderem im Wuppertaler Rex-Kino vor.
Wim Wenders stellte seinen neuen Film unter anderem im Wuppertaler Rex-Kino vor.
Wim Wenders stellte seinen neuen Film unter anderem im Wuppertaler Rex-Kino vor.
Wim Wenders spricht über seinen neuen Film: Warum ein Hund mitspielt, warum er gern in Wuppertal ist und wie Paris zur Oase wird.
Wuppertal. Der Film ist ein Schock, den Wim Wenders (71) am Donnerstag im vollbesetzten Rex als Vorabpremiere vorstellte. Denn für „Die schönen Tage von Aranjuez“ setzen die Zuschauer zwar eine 3D-Brille auf, doch dann kommt nicht die gewöhnliche Action. Vielmehr zwingt der Film sie auf eine Entschleunigungsspur.
In diesem luftigen Kammerspiel sitzen eine Frau und ein Mann in einem wundervollen Garten mit Fernblick auf Paris, jede Einstellung zeigt eine neue Blütenpracht. Vogelgezwitscher und Blätterrauschen liefern den Soundtrack, schließlich waren zwölf Mikrofone allein dafür im Garten verteilt. Die beiden sitzen und reden, sie vor allem über die Liebe, er weicht aus. Minimalistischer geht es kaum. Doch wer sich darauf einlassen mag, erlebt einen entrückten Sommernachmittag.
Herr Wenders, in der Auftaktsequenz zeigen Sie Paris als paradiesische Oase voller Grün und Vogelgezwitscher – aber menschen- und autoleer. Zu welcher Zeit konnten Sie das filmen oder mussten Sie digital eingreifen?
Wim Wenders: Wir hatten die blendende Idee, dass Paris im Sommer sonntags morgens um 5 Uhr leer sein müsste. Dann war um 4.30 Uhr Halligalli, um 5 Uhr war Halligalli, um 6 Uhr war Halligalli. Alle Leute kamen aus den Discos und fuhren gefährlich besoffen herum, schwenkten Champagnerflaschen aus den Wagen. Da haben wir gemerkt: Es wird hier nicht leer. Gedreht haben wir trotzdem. Ein Mensch war danach vier Wochen beschäftigt, alle Autos rauszuretuschieren. Jetzt ist es tatsächlich paradiesisch nur mit den Vögeln, die durch die Stadt flitzen.
Im Film reden die Frau und der Mann – so nennt sie Peter Handke in seinem Stück – fortwährend miteinander, aber eine wirkliches Gespräch entsteht nicht.
Wim Wenders neuer Film „Die schönen Tage von Aranjuez“ läuft bundesweit am 26. Januar an. Er beruht auf einem Stück von Peter Handke, das er 2012 für seine Frau Sophie Semin geschrieben hat. Sie spielt auch die weibliche Hauptrolle im Film.
 
Wenders: Das ist ja auch was mit Mann und Frau, die ticken anders. Der Film zeigt schon ein Gespräch. Sie bemühen sich auch beide, dem anderen gut zuzuhören – aber so richtig lässt sich der Mann nicht darauf ein. Er ist zwar neugierig und hat auch ein paar Fragen, die hin und wieder ein bisschen unverschämt und impertinent sind. Aber wenn er mal dran ist, will er eigentlich nicht mit der Sprache heraus und von sich erzählen.
Das bekannte Problem mit den Gefühlen?
Wenders: Ja, Männer reden nun mal nicht so gern von ihren Gefühlen, Frauen haben damit weniger ein Problem. So sieht man an dem Film, wie unterschiedlich Männer und Frauen tatsächlich sind. Zwei Frauen würden ganz bestimmt völlig anders miteinander reden an diesem Tisch als zwei Männer. Aber dass sich eine Frau und ein Mann so lange zuhören, ist auch schon was Schönes.
Sehen Sie die beiden als Liebende? Dafür sitzen sie ja ziemlich weit auseinander.
Wenders: Man weiß nicht so genau, was es mit den beiden auf sich hat. Es gibt Neugierde und Respekt, aber wenn da mal was war, ist es vorbei.
Sie sind mit Peter Handke seit langem befreundet. Hemmt Sie das, wenn Sie etwas an seinem Stoff ändern?
Wenders: Ich habe ja einiges geändert. Ich habe noch eine Figur dazu erfunden, den Schriftsteller, der den beiden zuhört und das schreibt, was sie sagen. Den Hund, die Jukebox und den Gärtner habe ich auch hinzugefügt. Im Theaterstück gibt es nur die zwei Personen, das war mir für einen Film doch zu dünne.
Haben Sie ihn gefragt?
Wenders: Ja, ich habe ihm gesagt, was ich machen wollte. Und er hat mich machen lassen. Wir sind ja lange genug Freunde, dass wir uns gegenseitig nicht reinreden. An dem Dialog an sich habe ich nichts verändert, nur eine halbe Stunde gekürzt. Ansonsten war ich froh, dass ich diesen Dialog hatte. Ich finde es schön, wie die beiden reden. Im französischen Original hat es eine gewisse Luftigkeit und Leichtigkeit, die wir versucht haben, in die deutsche Fassung hineinzubringen – was einige Mühe gekostet hat.
Handke wollte den Autor aber nicht selbst spielen?
Wenders: Ich habe ihn gefragt, aber Peter wollte nicht. Er hat gesagt: „Wenn du unbedingt einen Autor drin haben willst, dann mach das, aber nimm lieber einen Schauspieler.“ Das war ein guter Rat, denn mit Jens Harzer habe ich schön gearbeitet. Er wusste auch viel über das Stück, weil er in der deutschen Uraufführung unter Luc Bondy den Mann gespielt hat. Es gibt auch Leute, die meinen, dass er Peter ähnlich sieht – dem jungen.
Als Gärtner machte Handke gern mit?
Wenders: Ja, da ist er auch sehr kompetent. In seinem eigenen Garten zupft er das Unkraut, schneidet die Bäume und lässt sich nicht reinreden. Er hat sich auch von mir nicht sagen lassen, wie er diesen Baum im Film zu beschneiden hat.
Sie haben den Hund schon angesprochen: Er agiert ungewöhnlich entspannt.
Wenders: Der war gar nicht meine Idee. Das ist der Hund von Reda Kateb, den er bei den Proben immer dabei hatte. Sophie Semin hatte ihre Katze dabei. Die beiden waren friedlich miteinander und haben sich sehr gut benommen. Als es ans Drehen ging, hat Reda gesagt: „Wenn wir den Hund ins Haus tun, bellt er. Wenn er dabei sein kann, ist er friedlich.“ Mir war wichtiger, dass er nicht stört, also ist er mit im Bild. Polo war so lieb, ist immer an den richtigen Stellen aufgestanden, hat richtig mitgespielt. Die Katze ist einen Tag vor Drehbeginn abgehauen – und am letzten Drehtag wiedergekommen. Sie hatte darauf wohl keine Lust.
Reden wir über Wuppertal: Wie hat sich Ihr Verhältnis zu der Stadt nach dem „Pina“-Film entwickelt?
Wenders: Oh, ich war öfter da, habe viele Premieren des Ensembles gesehen, auch andere Projekte von Tänzern und Schauspielern, habe Freunde besucht. Ich fühle mich Wuppertal sehr verbunden. Es ist eine Art Heimatort für mich geworden, weil ich lange hier war und auf der Suche nach Drehorten so viel herumgelaufen bin, dass ich die Stadt vielleicht besser kenne als viele, die hier wohnen. Als der Verleih fragte, ob ich nicht eine kleine Kinotour mit dem Film machen wollte, habe ich gesagt: „Okay, schickt mich nach München, Hamburg, Düsseldorf– aber bitte auch nach Wuppertal.“
Sie haben einige Jahre in den USA gelebt. Wie sehen Sie der Amtseinführung von Donald Trump entgegen?
Wenders: Das tue ich mir nicht an. Ich habe Besseres zu tun, als mir die drittklassigen Künstler anzusehen, die da auftreten, und diesen Schmierenkomödianten, der sich selbst beweihräuchert.
Hätten Sie sich je vorstellen können, dass jemand wie Trump gewählt wird?
Wenders: Nein, aber nun ist es einmal so. Das wird auch nicht lange dauern, denn der Mann hat ja keine Lust zu arbeiten. Ich weiß auch nicht, was die Leute draufhaben, die ihn beraten sollen. Das sind alles Geschäftsleute – die können Business, aber Amerika ist kein Business, sondern ein wichtiges und mächtiges Land. Insofern ist es eine Katastrophe, denn Trump wird das vor die Wand fahren. Ich glaube aber fest daran, dass die Amerikaner stark genug sind, um auch so einen Trottel zu überleben.

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Kinokritik: Die schönen Tage von AranjuezÖdnis im GartenVon Thomas Klingenmaier 25. Januar 2017 - 10:23 UhrWim Wenders probt den filmischen Stillstand: In seiner Verfilmung eines Bühnenstücks von Peter Handke gelingt es ihm nicht, die Faszination des bannenden Sprechens fassen.
 Stuttgart - Dass die Amerikaner so gerne Movies nennen, was sich von Moving Pictures ableitet, von den bewegten Bildern also, das ist auch eine Programmansage: Im Kino sollen die Menschen, Dinge und Verhältnisse bitte ordentlich in Bewegung kommen. Diese pragmatische, an Publikumswünschen orientierte Auffassung von guten Filmen hat immer schon den Widerspruchsgeist einiger mehr oder weniger esoterischer Cineasten geweckt, hat sie gereizt, Filme vorzulegen, denen die Bewegung ganz ausgetrieben ist. Auch Wim Wenders hat sich nun hinreißen lassen, eine Stillstandsübung auf die Leinwand zu bringen: „Die schönen Tage von Aranjuez“.
Zugrunde liegt dem Spielfilm ein Theaterstück von Peter Handke, das aus einem langen Gespräch zwischen einem Mann und einer Frau besteht. Er (Reda Kateb) fragt, sie (Sophie Semin) antwortet, und die beiden an einem schönen Tag an einem Gartentsich im Freien Sitzenden entlassen keinesfalls den üblichen Smalltalk in die Sommerluft. Es geht um sexuelle Erfahrungen und um sexuelles Erwachen. Aber auch wenn zwischen dem Paar hochsymbolisch ein Apfel auf dem Tisch liegt, als könnten sich Adam und Eva diesmal allein mit Worten ums Paradies bringen, wird das in keiner Sekunde spannend oder sinnlich.
Auch kleine Mätzchen bringen weder Humor noch Leben
„Die schönen Tage“ will und kann nicht die Faszination des bannenden Sprechens fassen. Das wird schon von der permanent auf sich selbst verweisenden Kamera verhindert: Ausgerechnet diesem beschränkten Szenario mutet Wenders die stereoskopische 3-D-Kamera zu, ein absurder optischer Overkill. Im Haus aber sitzt der Schriftsteller (Jesn AHrzer), der das Paar imaginiert, dessen Gespräch ersinnt und ab und an seine Jukebox anwirft. Diese Konstruktion schafft es, den Sprechenden Bedeutung und Stofflichkeit zu rauben, ohne im Austausch den Schriftsteller intersanter zu machen. Auch kleine Mätzchen – ein Kurzauftritt von Nick Cave, ein Komparsenauftritt im Hintergrund von Peter Handke als Gärtner – bringen weder Humor noch Leben in diesen Akt des Trotzes. Der Seelenkrisen-Thriller „Everything Will Be Fine“, einer von Wenders schönsten Filmen, ist vor zwei Jahren derb geflopt. Vielleicht schien seine bebende Ruhe vielen bloß leere Ödnis. Nun legt Wenders eine seiner schwächsten Arbeiten nach, als wolle er sagen: „Euch zeige ich mal, wie ödes Kino wirklich geht!“


http://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.kinokritik-die-schoenen-tage-von-aranjuez-oednis-im-garten.4ef61736-1fdf-49b8-bad0-f7375958671b.html===========================

Kino der Entschleunigung

Wim Wenders hat es nicht leicht. Sein neuester Film Die schönen Tage von Aranjuez feierte auf den Film­fest­spielen von Venedig Premiere und wurde von der Kritik leiden­schaft­lich gehasst. Erschwe­rend kommt hinzu, dass die Vorlage von Peter Handke stammt, auch Peter Handke wird von vielen nicht gemocht. Und dann auch noch das: Ein Kino der Entschleu­ni­gung. In 3D. Ein Mann, eine Frau, eine Terrasse, ein schöner Sommertag. Wozu hier 3D, wurde von vielen gefragt. Weshalb überhaupt ein Film, und kein Hörspiel? Oder eben gleich Theater?
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»Wer fängt an?« – »Du fängst an.« – »Wie war deine erste Nacht mit einem Mann?« – »Meine erste Nacht mit einem Mann war keine Nacht und nicht mit einem Mann.«
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Die Dialoge sind thea­ter­haft gespro­chen, und eigent­lich sind es nicht einmal Dialoge, es ist mehr ein Frage- und Antwort­spiel zwischen einem Mann und einer Frau, die im Film noch nicht einmal ein Paar sind. Und hier bereits beginnt die Perfidie, mit der Wim Wenders den Text seines lang­jäh­rigen Freundes und Wegbe­glei­ters Peter Handke zersetzt und zu etwas Neuem macht. Peter Handke hatte den »Sommer­di­alog«, wie er sein Stück »Die schönen Tage von Aranjuez« im Unter­titel nennt, für seine Frau geschrieben. Wim Wenders besetzt die Rolle der Frau mit Handkes realer Frau, der fran­zö­si­schen Schau­spie­lerin Sophie Semin und öffnet damit die Fiktion in die Realität hinein. Auf ähnliche Weise bricht er den geschützten Raum der Spiels auf, wenn er einmal Peter Handke mit einer Leiter als Gärtner im Hinter­grund zeigt, wie der sich an der Hecke zu schaffen macht. Es sind Quer­ver­weise auf die außer­fik­tio­nale Realität, aber mehr noch: zum realen Autor des Textes und der realen Adres­satin, für die dieser Text geschrieben wurde. Dieses Aufbre­chen des scheinbar so intakten Fikti­ons­ortes auf der Terrasse in einem male­ri­schen Garten setzt sich weiter fort, durch Figuren, die Wenders für den Film erfunden hat und mit denen er zwar den Text nicht verändert, ihn dennoch deutlich bricht. Hier kann sich Ironie hinein­schlei­chen und ein »plaisir« am Text, das Handkes Dialog mit seinen recht schweren Zeilen tatsäch­lich eher nicht bereit­hält.

Vexier­spiel­chen

Das Aufbre­chen geht weiter: Ein Schrift­steller sitzt im Haus, blickt auf die Terrasse, vor sich eine Schreib­ma­schine, und imagi­niert den Dialog, den Mann und Frau dann sprechen. Eine Fiktion der Kreation, die sich wie ein Teleskop zwischen die Szene auf der Terrasse schiebt und den Dialog in die Ferne rückt, ihn nicht mehr beim Wort nimmt: Wird der Dialog vom Schrift­steller vorge­spro­chen und auf die Lippen des Paares souf­fliert? Oder spricht der Schrift­steller nach, was er hört? Immer wieder lässt er die Worte auf seiner Zunge zergehen, mit sicht­li­cher Amüsiert­heit, einmal verlässt er seinen Schreib­platz, geht in die Küche, holt sich ein Glas Wasser und lacht lauthals. Über das, was er sich ausdenkt oder was er zu hören glaubt? Oder gar über den Film?
Dieses Vexier­spiel mit Kreation und Kreiertem, mit dem Erzähler außerhalb der Geschichte und den Figuren, die er erfindet, nimmt Wenders mit großem Spaß ganz ernst. Wenn dann auch noch urplötz­lich Nick Cave an einem Flügel sitzt, im Kame­ra­schwenk hinter der Jukebox auftaucht, dann ist das Spiel mit der Mate­ria­li­sie­rung der Schöpfung perfekt und die Ebenen sind ins Unend­liche gedehnt: Für Handke war die Jukebox sogar ein eigenes Essay wert (»Versuch über die Jukebox«, 1990), in dem er deren Wich­tig­keit beim Schreib­pro­zess betont. Darüber tut sich auch die Truhe zum Zita­ten­schatz von Wenders' eigenen Filmen auf, die oft auch von der Freund­schaft zu Handke inspi­riert waren (die Jukebox verweist auf Alice in den Städten, 1973, Nick Cave auf Der Himmel über Berlin (1987), das »krea­tio­nis­ti­sche« Zuhören des Schrift­stel­lers auf die Engel ebendort, Peter Handke wiederum auf 3 ameri­ka­ni­sche LPs, 1969, und auf Falsche Bewegung, 1974, und eben die Jukebox). Die Musik, die aus der Jukebox ertönt, wird einge­setzt wie ein antiker Chor, der das Geschehen aus der Warte außerhalb der Fiktion kommen­tiert, die Lieder sind bewusst gesetzte Elemente des Films. »I don't believe in an inter­ven­tio­nist God«, singt Nick Cave, während der Autor-Kreator andauernd inter­ve­niert. Das alles ist natürlich ein ziemlich intel­lek­tu­eller Spaß.
Wenders stellt sicher­lich keine Schen­kel­klopfer her, aber er amüsiert sich auch über Handkes Text, der eini­ger­maßen chau­vi­nis­tisch ist: die Frau wird ausge­fragt, nach intimen Details ihrer Sexua­lität, sie beginnt zu erzählen, auf der Seite des Mannes keine Reaktion. Was Wenders als ziemlich tumbes Zuhören zeigt. Bis die nächste Frage kommt. Sophie Semin entfaltet, während sie spricht, eine gluck­sende Mädchen­haf­tig­keit, sie ist aber nicht mehr jung, im Gegenteil. Reda Kateb, der den Mann spielt, erscheint neben ihr wie ein Schön­geist, der kein Alter und kein Leben in sich trägt und nur Staffage ist, ein Stich­wort­geber, der nicht weiß, wohin mit seiner Männ­lich­keit. Der dann folglich auch, in einer ausbre­chenden Szene, für die »Action« zuständig ist.

3D-Sinn­lich­keit

Der große, auch sinnliche Genuss bei Die schönen Tage von Aranjuez ist das Aufein­an­der­treffen der Schau­spieler, des Textes, der Figuren – mit dem 3D. Es ist der dritte Film, den Wenders in 3D gedreht hat, und wie die Male zuvor bürstet er auch hier wieder die Technik gegen den Strich. Nimmt es nicht als »Kino wie noch nie«, sondern bricht es runter auf ein »3D wie noch nie«: auf ein 3D jenseits der jahr­mark­tähn­li­chen Effekte, unter denen man sich unwill­kür­lich hinweg­du­cken will. Das 3D von Wim Wenders lässt die Bilder einfach nur plastisch erscheinen. Der Effekt, den er derart unspek­ta­kulär erzielt, ist jedoch sehr sophi­s­ti­cated und hat stets mit dem Film zu tun, den man gerade sieht. Gemäß dem Credo »form follows function« der Archi­tekten (keine Form ohne Funktion, denn sonst wäre sie nur Deko­ra­tion) oder der Dicho­tomie von Form und Inhalt der Literatur, nach der jede Form auf den Inhalt zu beziehen sei und eine Form ohne Inhalt nur eine leere (Wort-)Hülse.
Pina (2011), Wenders erstes 3D-Expe­ri­ment insze­nierte das Tanz­theater von Pina Bausch als Guck­kasten-Auffüh­rung. Das 3D verschob teilweise die Dimen­sionen so, dass man den Eindruck von tanzenden Figurinen hatte, die sich auf einem Bühnen­mo­dell bewegten, das den Raum vorstellbar machen sollte. Der Doku­men­tar­film war ein großer Erfolg, aber bereits Every Thing Will Be Fine (2015) wurde schon nicht mehr gemocht: Wozu das 3D, wurde gefragt. Wenders jedoch entrückt die Welt hier der Unmit­tel­bar­keit, lässt sie wie im Inneren einer Schnee­kugel erscheinen, wie hinter Glas. Jetzt, in Die schönen Tage von Aranjuez schafft Wenders' 3D eine Tiefen­struktur, die das Bild nach Innen, in die Tiefe der Leinwand hinein verlegt (und nicht in den Zuschau­er­raum bringt, wie sonst so gerne) und dadurch eine unauf­dring­liche Plas­ti­zität und die Illusion eines Realraums schafft. Dies verstärkt das neckische Spiel mit der Kreation: Als Zuschauer erleben wir das Paar, als würde es tatsäch­lich dort sitzen.
Bei aller Zurück­ge­nom­men­heit gibt es dann aber auch bei Wenders noch wahre 3D-Effekte. Es sind ganz stille und doch intensive Momente, in denen die Kamera die Welt zu strei­cheln scheint. Die Kamera streift durch die Zweige eines Baumes, jedes einzelne Blatt entfaltet sich in den Zuschau­er­saal hinein, es ist ein Kino der Zärt­lich­keit. Oder die ersten Einstel­lungen überhaupt des Films: ein menschen- und auto­leeres Paris, eine Tiefen­di­men­sion in die Stadt hinein, die sich auftut. Alles ist still, ein ganz langsamer Kame­ra­schwenk zu früher Morgen­stunde – wie eine umge­kehrte Hommage an Claude Lelouchs C'était un rendez-vous (1976), der eine hals­bre­che­ri­sche Autofahrt durch das morgend­liche und noch leere Paris zeigte. Auch hier wieder die Entschleu­ni­gung von Wenders.
Die schönen Tage von Aranjuez ist kein Film, der sich aufdrängt. Es ist ein Film, der gesehen, gehört und entdeckt werden will.
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Brille ab!

»Den schau ich mir gar nicht an« – das ist viel­leicht auch der falsche Zugang. Aber Die schönen Tage von Aranjuez ist schon ein merk­wür­diger Film.
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Ich werde mich nie daran gewöhnen, dass man eine Brille aufsetzen muss, wenn man ins Kino geht. Und das ausge­rechnet so einer wie Wenders diesen 3-D-Fimmel hat, überhaupt diesen Technik-Feti­schismus, obwohl Wenders doch von etwas ganz anderem kommt, vom Kino als direktes, boden­s­tän­digem Erlebnis, beiläufig, alltäg­lich, nah an den Menschen, Straßen­kunst wie Straßen­musik. Und nun fidelt er im Kunst-Jetset, versucht sich an geschmäck­le­ri­s­cker Kino-Kunst als neuer bürger­li­cher Hoch­kultur.
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Es beginnt mit Paris-Bilder, menschen­leeren. »What a perfect day« klingt aus dem Off. Die Kamera streift über einen Garten, jede Bewegung eine Unschärfe und Flimmern, es stimmt eben etwas nicht.
»Wieder ein Sommer. Und wieder ein schöner Sommertag.... Ein Garten, eine Terasse, eine Frau und ein Mann unter den Bäumen in einem sanften Sommer­wind; wie außerhalb der Zeit...« Ein Schrift­steller sitzt in einem edlen fran­zö­si­schen Landhaus, umgeben von einer male­ri­schen Garten­an­lage und hämmert Buch­staben in die Tasten seiner altmo­disch-wohl­de­si­gneten Olivetti-Schreib­ma­schine (neben der aller­dings ein iPad liegt). Ist dies eine ganz und gar fiktive Figur, oder ist der von Jens Harzer mit vornehmem Under­state­ment und jungen­haft-verschmitztem Charme gespielte Wörter­meister doch nur ein Avatar von Peter Handke, der ja tatsäch­lich in einem von einer male­ri­schen Garten­an­lage umgebenen Landhaus bei Paris lebt, und der am liebsten auf einer Schreib­ma­schine schreibt?
Schreib­ma­schine und iPad, Musicbox und 3-D, das ist Wenders. Und ist es eigent­lich noch nie jemand aufge­fallen: Die Unter­titel machen bei 3-D die Leinwand zum Aquarium.
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So oder so: Mit ihm beginnt der Film, nach der Vorlage eines Stückes von Peter Handke. Wir hören seine Worte, wir sehen die ihnen entwach­senden Vorstel­lungen. Wenn sich ein Wort verändert, verändert sich im Nu auch die Kleidung, oder die Sitz­an­ord­nung der Personen auf der Leinwand. Der Erfin­dungs­zauber der Kunst wird hier gefeiert.
Aber auch spießiges Design: Die Limonade, der Hund. Sie in rot, er in blau. Sie gelbes Cape, er roten Apfel. Dann er mit Ziga­ret­ten­etui und Feuerzeug, natürlich blau. Das wäre als Thea­ter­stück schon recht öde. Warum muss das ein Film sein? Ich verstehe es nicht.
Ande­rer­seits: Weil es sich bei Die schönen Tage von Aranjuez um ein Zwei-Personen-Stück handelt, und weil diese beiden Figuren permanent sitzen und mitein­ander reden, wie schon gehört an einem schönen Sommertag in einem Garten, auf einer Terrasse, unter Bäumen, weil das alles so ist, sind die Varia­ti­ons­mög­lich­keiten in der Anschauung begrenzt. Unendlich variabel erscheint vielmehr die Phantasie, oder einfach das Spiel der Wörter...
»Ein Sommer wie noch nie – tja, viel­leicht ja auch der letzte Sommer überhaupt. Wer macht den Anfang?«
»Du?«
»Wie war Deine erste Nacht mit einem Mann?«
»Die erste Nacht war keine Nacht. Und er, das war kein Mann.«
»Erzähl!«
»Magne­ti­siert! Nein: Vielmehr erfüllt. Nein: Über­wäl­tigt von Begehren.«
Zwei Menschen sitzen 90 Minuten lang und reden derart, mal sprung­haft und unkon­zen­triert, mal anek­do­tisch und unkon­zen­triert, jeden­falls immer wie, als würden sie Texte eines Thea­ter­stü­ckes aufsagen, nicht aber anein­ander inter­es­siert sein. Sie reden über Sex. Potzblitz!
Besser Sex zeigen, als über Sex reden – im Kino.
Es ist eine ganze Weile her, dass man einen Film über zwei Menschen, die auf einer Terrasse über Sex reden, noch per se für große Kunst oder wenigsten mutige Provo­ka­tion halten konnte. Eher wirkt diese Konstel­la­tion – Mann fragt, Frau erzählt, Mann schmun­zelt, Frau stöhnt, Mann schreibt auf, Frau gibt preis – wie eine satte Alther­ren­phan­tasie.
Wenn es das aber wenigs­tens wäre. Mehr noch hingegen wirkt Wim Wenders' neuer Film, so, als sei dem Regisseur sein Realitäts­sinn abhanden gekommen.
Der Inhalt der Dialoge erscheint komplett unwichtig, gegenüber dem puren Akt des Sprechens selbst. Man redet anein­ander vorbei, man ringt mit Worten. Die Außenwelt scheint dieses Reden im als-ob fast zu stören. Der Mann mit dürrem Bart und Brille von einer nerdy Unsexi­ness heuchelt nur Interesse, die Frau, älter als der Mann, eine klas­si­sche junge herbe Matrone, wie Wenders-Frauen leider oft, heuchelt nur die Verruchte. Verweise auf Eric Rohmer, die im Vergleich hybrid und völlig unan­ge­messen sind, retten den Regisseur auch nicht: Die schönen Tage von Aranjuez ist über weite Strecken einfach nur unin­spi­riertes Laberkino.
+ + +
Warum man zudem einen solchen Film auch noch im teuren 3-D-Format drehen muss, bleibt das Geheimnis des Regis­seurs. Jenseits des Narziss­mus­ver­dachts taugt allein Wenders bekannter Tech­nik­fimmel als Erklärung. 3-D wird hier zur Farce. Aber das ist nicht etwa eine ironische Geste von Wenders. Es kostet ein Heiden­geld – für nix. Was 3-D mit dem Kino macht: es nimmt das Leuchten raus. Man merkt es, wenn man die Brille mal absetzt – was man bei Wenders gut kann, denn dieser Film ist eh nur ein Hörbuch. Richtig unscharf sind da nur die Unter­titel, wenn man den Film auf Fran­zö­sisch guckt. Der Vorder­grund ist nur ganz leicht verzerrt, der Rest aber ist flirrend, vibrie­rend, und es sieht gleich besser aus. Wie Impres­sio­nismus, wie Sukurov vor Jahren.
Ansonsten ist dieser Film ein fast bewe­gungs­loses Kammer­spiel. Ästhe­tisch mausetot. Der Offen­ba­rungseid eines Filme­ma­chers.
Nur ziemlich genau alle 15 Minuten wird das Gerede dann unter­bro­chen, und der Autor schmeißt seine Wurlitzer-Musicbox, an. Schon klar: »Versuch über die Juke-Box«. Auch von Peter Handke. Einmal mate­ria­li­siert sich auch dieser Gesang, wenn Nick Cave dann unver­mit­telt am Flügel sitzt und singt.
Post­scriptum:
Wim Wenders ist schon immer ein sehr über­schätzter Film­re­gis­seur gewesen. Eigent­lich finde ich es über­flüssig, so einen Satz überhaupt hinzu­schreiben. Denn warum sollte man? Der Mann ist über 70 und hat wie jeder alte Herr einen gewissen Respekt verdient, auch wenn man seine Sachen nicht mag. Respekt ist sowieso etwas, was man in Deutsch­land vor Filme­ma­chern, vor allem älteren, irgendwie verdienten Filme­ma­chern zu wenig hat.
Wenn aller­dings der Name Wenders immer noch im In- und Ausland mit so einer Aura umgeben wird, immer noch so ausge­spro­chen wird, als sei ja klar, dass dessen Filme ganz toll sind, dann muss man das auch einmal infrage stellen.


http://www.artechock.de/film/text/kritik/s/sctavo.htm


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